Les prix excessivement élevés sur le marché du gaz en gros représentent une charge particulière pour les ménages et pour le monde économique. Afin de prévenir ces hausses à l’avenir, les pays de l’UE se sont accordés sur un mécanisme de correction du marché dès 2023. Celui-ci prévoit un plafonnement du prix du gaz à 180 euros par mégawattheure.

« Nous devons cependant aussi nous assurer d’un approvisionnement suffisant en gaz. C’est pourquoi nous avons accompagné avec prudence les débats sur un plafonnement du prix du gaz et nous sommes positionnés en faveur de nombreuses mesures de sécurité afin de ne pas mettre en péril la sécurité d’approvisionnement et la stabilité des marchés », a déclaré le ministre fédéral de l’Économie Robert Habeck.

Le plafonnement des prix pourra être supprimé

Parmi ces mesures de sécurité, le niveau du plafond des prix du gaz doit toujours être supérieur d’au moins 35 euros au prix moyen du marché mondial. Si des problèmes surviennent sur les marchés du gaz et financiers ou qu’une menace pèse sur la sécurité d’approvisionnement, le plafonnement des prix sera supprimé. Cela s’appliquera également si le mécanisme stimule la consommation d’énergie.

Mutualiser la puissance de marché pour les achats de gaz

« Par ailleurs, nous serons désormais plus étroitement coordonnés au sein de l’UE lors de l’achat et du stockage du gaz. De cette manière, nous employons notre puissance de marché collective dans l’intérêt de toutes les citoyennes et de tous les citoyens. Cela contribuera à des prix du gaz plus bas, créant ainsi davantage de sécurité pour l’hiver qui arrive et le suivant », a ajouté Robert Habeck. Les pays de l’UE procèderont ensemble aux achats de gaz. Les conduites transfrontalières seront utilisées de façon plus efficace.

Accélérer la délivrance des autorisations concernant les énergies renouvelables

Le gouvernement fédéral entend globalement contribuer à assurer la stabilité et la sécurité de l’approvisionnement en énergie, ainsi qu’à la baisse durable des prix de l’énergie. Il y a donc un besoin urgent d’accélérer le déploiement des sources d’énergie renouvelables et des réseaux.

« Nous avons initié un "booster" pour les énergies renouvelables. Cela va accélérer massivement la mise en place du solaire et de l’éolien dans l’UE au cours des prochaines années. Nous sortirons ainsi plus vite de la dépendance au gaz russe, tout en atteignant plus facilement nos objectifs climatiques », selon Robert Habeck.

Cela signifie concrètement qu’à partir de 2023, la planification et l’autorisation seront plus rapides dans les secteurs prioritaires que sont les projets renouvelables et les réseaux d’électricité. L’Union européenne constate que les énergies renouvelables et les infrastructures de réseau nécessaires sont d’intérêt public exceptionnel et ont donc priorité en matière d’autorisation et de planification.