« C’est d’une mondialisation intelligente dont nous avons besoin », a souligné Olaf Scholz au sortir de son entretien avec des représentantes et représentants de grandes organisations économiques et financières internationales. Selon lui, l’enjeu consiste à renforcer les résiliences, à réduire les dépendances et à permettre à de plus nombreux pays du monde « de participer aux échanges mondiaux en diversifiant nos relations commerciales ».

À cette rencontre avec le chancelier allemand participaient Mme Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Mme Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Mme Mari Pangestu, directrice générale de la Banque mondiale, M. Gilbert Houngbo, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), et M. Mathias Cormann, secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Comme l’a dit le chancelier, on s’est posé la question de savoir « comment agir ensemble avec un maximum d’efficacité et de durabilité dans l’actuelle situation de crise très complexe ». Le chancelier a constaté par ailleurs que les effets de la pandémie continuaient à se sentir et que la guerre d’agression russe avait parallèlement des conséquences à l’échelle mondiale. « La hausse des prix et les questions de sécurité énergétique nous le montrent », a-t-il fait remarquer avant d’ajouter : « de même que nous nous en rendons compte au vu de la sécurité alimentaire, ainsi que des perspectives économiques et de croissance économique ».

Stopper le changement climatique mondial

Il ne faut pas non plus oublier l’autre grand défi auquel doit faire face l’humanité, a repris M. Scholz, estimant que faire cesser le changement climatique mondial ne pouvait également « fonctionner qu’ensemble ». Le chancelier a plaidé à nouveau pour la formation d’un Club climat international fondé sur la coopération ». Lors de la COP27, la conférence mondiale sur le climat 2022, il a été question, a-t-il précisé, d’un fonds pour les pertes et dommages induits par le changement climatique, ce qui constitue un nouveau défi. Et puis, s’engager pour des conditions de travail équitables dans le monde fait également partie à ses yeux du développement durable.

Tout cela suppose une étroite coopération, a souligné Olaf Scholz, avant de poursuivre que l’Allemagne travaillait bien à cette fin, pour un monde meilleur et plus juste, avec les organisations internationales.

Des contrats de livraison à long terme avec le Qatar

S’agissant de la sécurité de l’approvisionnement énergétique en Allemagne, Olaf Scholz s’est montré aussi très satisfait de la signature de contrats à long terme de fourniture en Allemagne de gaz liquéfié provenant du Qatar. « Nous veillerons pour cela globalement à ce qu’un très grand nombre de pays divers assurent notre approvisionnement en énergie à travers les différentes structures. De ce point de vue, - et je suis très confiant - cet aspect constitue un nouvel élément apporté à un édifice que nous avons déjà en grande partie érigé », a-t-il relevé.