Ensemble, protéger et renforcer l’Europe

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Visite du premier ministre suédois à Berlin Ensemble, protéger et renforcer l’Europe

La future adhésion de la Suède, comme de la Finlande, à l’OTAN signifiera un « gain énorme » pour la sécurité de l’Europe, a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz lors de sa rencontre avec le premier ministre suédois Ulf Kristersson. Car l’Allemagne et la Suède sont de grands amis et partenaires.

Temps de lecture: 4 min.

Olaf Scholz en compagnie d‘Ulf Kristersson, le premier ministre suédois

En visite chez des amis : le premier ministre de Suède, Ulf Kristersson, est accueilli à la Chancellerie fédérale avec les honneurs militaires.

Photo : Gouvernement fédéral/Denzel

« Tu peux te sentir à double titre le bienvenu en Allemagne », a affirmé Olaf Scholz à l’adresse du nouveau premier ministre de Suède, Ulf Kristersson, lors d’une conférence de presse commune qui se tenait mercredi à la Chancellerie fédérale. En effet, M. Kristersson était invité en Allemagne en qualité de chef du gouvernement suédois, mais son pays exerce par ailleurs pour six mois la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne.

L’Allemagne et la Suède sont de grands amis et partenaires, aussi bien à l’échelon bilatéral que dans l’Union européenne et à l’international. « Notre entretien d’aujourd’hui illustre encore une fois très clairement les excellentes relations entre nos deux pays », a constaté M. Scholz.

L’adhésion à l’OTAN : un « gain énorme »

L’agression commise par la Russie contre l’Ukraine a été discutée en détail. Outre les répercussions sur la sécurité régionale, la future adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN ainsi qu’une coopération renforcée dans les domaines de la politique de sécurité et de la politique militaire ont également été abordées. L’adhésion des deux pays scandinaves à l’OTAN signifiera « un gain énorme » pour la sécurité de toute l’Europe, estime le chancelier, précisant que c’est la raison pour laquelle l’Allemagne s’engage intensivement afin que cette adhésion « aboutisse le plus rapidement possible ».

Ensemble aux côtés de l’Ukraine

Le chancelier fédéral a renouvelé la solidarité de la communauté occidentale face à l’agression russe. « Ensemble, nous nous tenons aux côtés de l’Ukraine. Le soutien apporté par la Suède constitue une contribution importante afin que l’Ukraine parvienne à se défendre contre la guerre d’agression russe. » Olaf Scholz a mentionné avec gratitude l’engagement pris par la Suède de fournir des dispositifs pour le lancement de missiles antiaériens de type IRIS-T ainsi que des chars de combat modernes de type Leopard 2.

Préserver la compétitivité européenne

Mis à part la guerre en Ukraine, l’entretien des deux dirigeants a porté sur le renforcement de la compétitivité de l’Europe, sujet sur lequel se penchera également le Conseil européen de Bruxelles la semaine prochaine. M. Scholz a salué la campagne menée par la présidence suédoise du Conseil de l’UE en faveur d’une stratégie à long terme permettant d’accroître cette compétitivité. En présentant le plan industriel pour le pacte vert pour l’Europe (Green Deal), la Commission européenne a posé la première pierre à ce débat.

Approfondir le marché unique

Préserver le marché unique en tant qu’acquis crucial de l’Union européenne représente aux yeux du chancelier allemand un objectif majeur. « Il ne doit donc pas y avoir de course aux subventions, ni dans l’UE ni avec les États tiers », estime Olaf Scholz. Cependant, il a mis en garde contre le danger qu’il y a à ne rien faire et précisé : « Il nous faut accélérer la cadence ! Nos procédures d’autorisation doivent être accélérées et le marché unique approfondi dans d’autres domaines. »

Réformer prudemment le marché européen de l’électricité

C’est dans ce contexte que s’inscrit également le débat sur la réforme structurelle du marché européen de l’électricité. Selon le chancelier, il s’agit à présent de « viser une réforme ciblée qui cherche avant tout à tirer les bons enseignements de la nécessité d’une transition énergétique et à éviter toute intervention structurelle qui se révélerait néfaste à long terme. » Il pense qu’une évaluation claire des conséquences possibles devra précéder toute intervention en profondeur dans le marché, or « nous n’en sommes pas là ».

L’UE a besoin de réformes

Le processus d’adhésion des pays des Balkans occidentaux à l’Union européenne, ainsi que celui de l’Ukraine, du Moldova et, à terme, de la Géorgie, ont également fait partie des sujets abordés par le chancelier avec son invité suédois. M. Scholz considère que tous ces pays appartiennent à la famille européenne, mais qu’il est néanmoins important que l’UE se réforme elle-même afin de se renforcer intérieurement comme extérieurement.

Ulf Kristersson est né en 1963 à Lund, dans le sud de la Suède. À 59 ans, il effectuait sa première visite officielle auprès du chancelier Olaf Scholz. Il a été reçu à la Chancellerie fédérale avec les honneurs militaires. M. Kristersson dirige le gouvernement du Royaume de Suède depuis le mois d’octobre 2022.