Olaf Scholz : la décision de se faire vacciner n’est pas une décision que l’on prend uniquement pour soi

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Bundestag : séance de questions orales posées au gouvernement fédéral Olaf Scholz : la décision de se faire vacciner n’est pas une décision que l’on prend uniquement pour soi

Le chancelier fédéral Olaf Scholz a répondu pour la première fois depuis sa prise de fonctions aux questions des députés dans le cadre d’une séance de questions orales au Bundestag. Il a appelé à la poursuite de l’effort de vaccination dans la lutte contre la pandémie de coronavirus. Il a en outre abordé le conflit ukrainien, la présidence du G7 et la politique énergétique du gouvernement fédéral.

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Séance de questions orales posées au gouvernement fédéral au Bundestag

L’Allemagne poursuit « avec une grande clarté » son chemin à travers la pandémie, a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz au Bundestag

Photo : Bundesregierung/Steins

Lors de la séance de questions orales posées au gouvernement fédéral, le chancelier fédéral Olaf Scholz a salué, au Bundestag, les mesures prises jusqu’à présent pour lutter contre la pandémie comme une contribution importante dans le contexte de la vague d’infections actuelle. Les mesures de grande envergure, telles que les restrictions de contact, ont eu « l’effet souhaité ». En effet, jusqu’à présent, la situation pandémique a évolué en Allemagne « d’une manière tout à fait différente de ce que l’on a pu observer ailleurs » suite à l’apparition du variant Omicron, a-t-il fait remarquer.

Le chancelier a clairement expliqué que cela était également dû « aux mesures claires et de grande envergure que nous avons adoptées ici ». Les décisions prises par la Fédération et les Länder ont permis à l’Allemagne de « poursuivre avec une grande clarté son chemin à travers la pandémie », a déclaré M. Scholz. Il a ajouté que la situation épidémiologique allait néanmoins évoluer de manière similaire à ce que l’on a vu dans d’autres pays, « avec une augmentation des infections due au variant Omicron ».

Se faire vacciner : une décision que l’on prend pour les autres autant que pour soi

M. Scholz a réitéré son appel à la vaccination. Celle-ci contribue à limiter les nouvelles infections par le dangereux virus, et donc à protéger « 80 millions de concitoyens », a-t-il affirmé.

La décision de se faire vacciner n’est pas une décision que l’on prend uniquement pour soi, a déclaré M. Scholz. Car cette décision a des conséquences pour d’autres – « pour tout notre pays, pour nos propres amis, pour nos voisins ». Parmi ces conséquences, il y a notamment les mesures devant être mises en place pour endiguer la pandémie, mais également les ressources devant être mobilisées « afin que les hôpitaux puissent accueillir les personnes infectées ». D’autres patients, qui voient leurs opérations reportées, sont aussi impactés. 

Des délibérations rapides et rigoureuses sur la vaccination obligatoire

M. Scholz a réaffirmé son soutien à la vaccination obligatoire des adultes. Il espère que seront menées au Bundestag des « délibérations rapides et rigoureuses » avec un résultat dans ce sens. « Pour ma part, je la crois nécessaire et je m’engagerai activement en sa faveur », a déclaré M. Scholz. Il a fait référence aux 30 millions de vaccinations de rappel qui ont pu être réalisées avant Noël, précisant : « Mon ambition est de réaliser plus d’un million de vaccinations par jour. »

La crise en Ukraine représente une « menace sérieuse »

M. Scholz a également pris position sur des dossiers de politique étrangère. « Il s’est passé quelque chose avec l’annexion de la Crimée », a déclaré M. Scholz. L’intégrité territoriale de l’Ukraine a été violée. » Le gouvernement fédéral s’engagera, avec l’UE et l’OTAN, en faveur d’une plus grande sécurité en Europe, a-t-il promis.

Le chancelier a souligné que le Conseil OTAN-Russie se réunissait aujourd’hui pour la première fois depuis longtemps. Des pourparlers ont, en outre, eu lieu entre les États-Unis et la Russie, et le sujet sera également abordé dans le cadre de l’OSCE. « De plus, nous œuvrons activement à la réactivation du format Normandie [...] afin de surmonter la crise en Ukraine », a déclaré le chancelier.

La crise en Ukraine représente une « menace sérieuse pour la sécurité en Europe », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il était personnellement aussi « très, très inquiet » du déploiement de troupes russes le long de la frontière ukrainienne. Il faut faire en sorte que le principe excluant tout déplacement de frontières en Europe et protégeant l’intégrité territoriale des États s’applique à nouveau, a-t-il insisté.

Les défis de la présidence du G7

À cette période charnière, la présidence du G7 s’accompagne d’un très grand défi, a affirmé M. Scholz. « Nous nous sommes fixé un programme très clair. Il s’agit avant tout de réussir la grande transformation sociale nécessaire à la lutte contre le changement climatique », a souligné le chancelier.

Cela implique de grands défis pour les pays industrialisés du G7. Il sera nécessaire de prendre des mesures très diverses dans les différents pays pour lutter contre le changement climatique. « Il faudra se mettre d’accord pour ne pas lutter les uns contre les autres, mais pour marcher dans la même direction », a déclaré M. Scholz.

La nouvelle année a coïncidé avec le début de la présidence allemande du G7. Cela signifie que l’Allemagne accueillera le sommet annuel des chefs d’État et de gouvernement du G7, considéré comme le point culminant de chaque présidence.

Le nucléaire n’est pas une énergie durable

L’utilisation de l’énergie nucléaire n’est ni durable ni économiquement raisonnable, a déclaré M. Scholz. Des investissements considérables seraient nécessaires pour pouvoir garantir l’approvisionnement en électricité au moyen de nouvelles centrales nucléaires.

Il s’agit d’une « voie coûteuse », comportant de nombreuses incertitudes, dont la question de l’élimination des déchets et celle, toujours, de la sécurité, a indiqué M. Scholz. En raison des dangers qui y sont associés, l’Allemagne a décidé de sortir du nucléaire, et c’était la bonne décision, a-t-il souligné. M. Scholz a rappelé la nécessité d’un développement accéléré des énergies renouvelables afin de remplacer l’approvisionnement en énergie par le nucléaire et le charbon.

Après la séance de questions orales posées au chancelier, tous les ministères présenteront, dans le courant de la semaine, leurs principaux projets au Bundestag.