La chancelière lauréate du Prix européen des droits civiques

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Engagement en faveur des droits des Sinti et des Roms La chancelière lauréate du Prix européen des droits civiques

La chancelière fédérale Angela Merkel a reçu le Prix européen des droits civiques des Sinti et des Roms, qui lui a été remis par le Conseil central des Sinti et Roms allemands, le Centre culturel et de documentation des Sinti et Roms allemands et la Fondation Manfred-Lautenschläger.

Temps de lecture: 3 min.

Prix européen des droits civiques des Sinti et des Roms

Dans son discours de remerciement, la chancelière fédérale Angela Merkel a lancé un appel pour l’engagement de toute la société en faveur des droits de l’homme et du citoyen

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Le Prix européen des droits civiques des Sinti et des Roms a été remis à la chancelière fédérale Angela Merkel dans le cadre d’une cérémonie en ligne ce mercredi par son créateur Manfred Lautenschläger et le président du Conseil central des Sinti et Roms allemands Romani Rose. C’est l’ancien président de la République slovaque et lauréat 2019 de ce prix Andrej Kiska qui a prononcé le discours en l’honneur de la chancelière.

Un prix pour l’engagement en faveur des droits civiques

S’adressant à Angela Merkel, Andrej Kiska a déclaré : « J’admets volontiers que, comme tant d’autres, je vous ai considérée comme un modèle, une personnalité dirigeante qui fait preuve de patience, argumente et propose des solutions réalisables. » La chancelière voit aussi dans cette récompense un appel à poursuivre son engagement : « Ce prix est bien plus qu’une distinction personnelle, il véhicule également un message clair : nous sommes tous invités à nous impliquer en faveur des droits civiques et de l’égalité des chances des Sinti et des Roms. »

Angela Merkel a été choisie en raison de son engagement fort et de longue date pour les droits des Sinti et des Roms, a expliqué le président du Conseil central des Sinti et Roms allemands Romani Rose. Selon lui, Mme Merkel a d’une part permis une prise de conscience concernant les persécutions inhumaines perpétrées sous la dictature nazie, et a d’autre part donné de la visibilité à la longue histoire des Sinti et des Roms, qui est étroitement liée à celle de l’Allemagne et de l’Europe notamment par ses propres influences culturelles. « Elle a toujours tenu à intégrer les 600 années de présence de notre minorité en Allemagne dans la conscience historique », a ajouté Romani Rose à propos de l’engagement de la chancelière.

Renforcement des droits des Sinti et des Roms

Dans son discours, Romani Rose a également évoqué la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales, qui a été ratifiée en 1997 et dont l’application a aujourd’hui avancé grâce à la politique de la chancelière fédérale. En 2012, l’édification du mémorial national pour les Roms et les Sinti assassinés sous le régime nazi à proximité du bâtiment du Reichstag a aussi envoyé un signal politique fort.

Lui a succédé l’« accord entre la Fédération et les Länder concernant la conservation des tombes des Sinti et des Roms persécutés durant la dictature nazie » conclu en 2018. En 2019, une commission d’experts indépendants a été créée afin, entre autres, d’étudier les différentes formes que peut prendre l’antitsiganisme.

Le Prix européen des droits civiques des Sinti et des Roms, une distinction particulière

C’est la septième fois que le Prix européen des droits civiques des Sinti et des Roms est décerné. Il récompense les personnes ayant fait preuve d’un engagement exceptionnel en faveur de la protection et du respect des droits civiques des minorités roms et sinti en Europe dans leur pays. Parmi les lauréats des années précédentes figurent notamment l’ancienne présidente du Parlement européen Simone Veil et l’ancien commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe Thomas Hammarberg.

Lutter avec détermination contre la haine

L’antitsiganisme est aujourd’hui encore un problème de société dont il faut se saisir. Au cours de son allocution, la chancelière Angela Merkel a lancé un appel : « Nous avons tous le devoir de lutter contre toutes les formes d’antitsiganisme ici et dans l’ensemble de l’Europe. Les valeurs et les droits fondamentaux qui unissent notre société sont incompatibles avec l’antitsiganisme. » Dans cette optique, le gouvernement fédéral s’appuiera sur les conclusions de la commission d’experts de l’antitsiganisme pour prendre les mesures de politique sociale qui s’imposent. Il continuera de combattre toutes les formes de haine à l’égard de groupes de personnes spécifiques et de promouvoir les droits de ces derniers.

Les moyens financiers alloués aux programmes de prévention ont nettement augmenté durant les cinq dernières années et s’élèvent désormais à 160 millions d’euros. Un milliard d’euros a par ailleurs été débloqué pour la mise en œuvre de 89 mesures de lutte contre l’extrémisme de droite et le racisme au cours des trois années à venir.