Priorité au plan d’action UE-Turquie

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Conseil européen sur les migrations Priorité au plan d’action UE-Turquie

La chancelière fédérale s’est montrée « très satisfaite » de la discussion sur une solution commune à la crise migratoire. Tous les chefs d’État et de gouvernement ont affirmé le caractère prioritaire du plan d’action UE-Turquie. Début mars, un Conseil européen extraordinaire se réunira pour discuter de ce sujet avec la Turquie.

Temps de lecture: 3 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel et le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert pendant une conférence de presse

La chancelière fédérale annonce la tenue, début mars, d’une réunion extraordinaire avec la Turquie sur la politique migratoire de l’UE

Photo : Bundesregierung/Denzel

« Je suis très satisfaite de la discussion », a déclaré Mme Merkel à l’issue de la première journée du sommet de Bruxelles. Cette discussion entre les chefs d’État et de gouvernement au sujet d’une solution à la crise des réfugiés a « montré très clairement ce qui nous unit », selon elle.

Une décision sans équivoque en faveur du plan d’action UE-Turquie

En dépit des divergences de vues, les 28 États membres ont affirmé le caractère prioritaire du plan d’action UE-Turquie, a fait savoir Mme Merkel. Ensemble, ils veulent protéger les frontières extérieures de l’UE, réduire le nombre de réfugiés et lutter contre la migration illégale, c’est ce qui est clairement ressorti de la discussion, a-t-elle constaté.

Le plan d’action UE-Turquie fera donc désormais l’objet d’une attention particulière : un nouveau sommet extraordinaire se tiendra début mars avec la Turquie. On y dressera le bilan : « Où en sommes-nous et quelles sont les nouvelles mesures à prendre le cas échéant ? » De l’avis de la chancelière, on devrait maintenant « voir assez rapidement des résultats ».

Angela Merkel a par ailleurs évoqué l’intervention de l’OTAN pour la conduite d’activités de reconnaissance et de surveillance en mer Égée. Cette intervention qui doit débuter le 24 février a bénéficié également du soutien de tous les participants. Il devrait ainsi être possible de récolter d’ici début mars de premières impressions sur les modalités du fonctionnement de la protection des frontières extérieures avec l’appui de l’OTAN, a déclaré la chancelière.

Bilan intermédiaire : « nous avons progressé »

Mme Merkel a estimé positifs les progrès réalisés à ce jour, notamment depuis l’adoption au mois de novembre dernier du programme UE-Turquie. « Nous avons progressé dans la lutte contre les causes de départ », a-t-elle relevé. Elle a mentionné entre autres la conférence des donateurs, qui s’est tenue à Londres le 4 février et qui a abouti à des engagements financiers importants. Le Programme alimentaire mondial pour la Syrie et ses pays voisins est ainsi bien doté pour cette année.

Lors du sommet UE-Afrique de Malte, les pays participants se sont employés à améliorer les conditions sur le continent voisin. Mme Merkel a également évoqué les trois milliards d’euros que l’Union européenne s’est engagée à verser pour des projets concrets d’aide aux réfugiés en Turquie. Par ailleurs, l’Allemagne a consenti un crédit financier à l’Iraq. Ceux qui veulent rentrer dans leur ville d’origine désormais libérée du joug de l’EI devraient pouvoir profiter de ces fonds.

La chancelière allemande a également rappelé que les effectifs de l’agence Frontex avaient considérablement augmenté. La mise en place de « hotspots » a avancé : en Grèce, la situation s’est nettement améliorée sur ce point.

Le Conseil européen se réunit les 18 et 19 février à Bruxelles. Initialement, la Turquie devait prendre part, avant le sommet, à une réunion avec les onze pays membres de l’UE qui se mobilisent en particulier pour la mise en œuvre du plan d’action « migration » pour la Turquie. Le premier ministre turc Ahmet Davutoğlu a cependant annulé sa participation à la suite des attentats terroristes en Turquie.