Objectif intermédiaire : un sommet à Minsk

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Conflit ukrainien Objectif intermédiaire : un sommet à Minsk

Les efforts en vue d'une solution diplomatique se poursuivent. Des discussions sont actuellement en cours dans le but d'organiser une rencontre entre la chancelière fédérale et les présidents français, russe et ukrainien mercredi, à Minsk. La mise en œuvre des accords de Minsk demeure une priorité, a déclaré le porte-parole adjoint du gouvernement fédéral Georg Streiter.

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L'objectif est de discuter « de Minsk, à Minsk », a affirmé le porte-parole adjoint du gouvernement fédéral Georg Streiter lors de la conférence de presse gouvernementale. En effet, il s'agit encore d'obtenir une mise en œuvre des accords de Minsk, conclus en septembre 2014. « Il faut maintenant parvenir à une solution pacifique du conflit dans l'Est ukrainien, afin que cesse l'effusion de sang sur le terrain », a averti M. Streiter. La chancelière fédérale ressent également cette urgence, a-t-il indiqué.

Le porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères Martin Schäfer a ajouté que le gouvernement fédéral se félicitait du fait que le président bélarussien Alexandre Loukachenko avait proposé d'être l'hôte du sommet. En préparation de la rencontre, le gouvernement fédéral a invité des représentants de la France, de la Russie et de l'Ukraine à Berlin ce lundi (9 février 2015). Ces négociations préparatoires débuteront au cours de l'après-midi au ministère fédéral des Affaires étrangères. Du côté allemand, les discussions seront conduites dans un premier temps par le secrétaire d'État M. Ederer.

Mettre fin à l'effusion de sang

« L'objectif du gouvernement fédéral est clair : nous souhaitons que soient accomplis des progrès dans la mise en œuvre des accords de Minsk, notamment en ce qui concerne la conclusion d'un cessez-le-feu, afin de mettre fin à l'effusion de sang sur le terrain », a souligné M. Schäfer. Il faut créer de l'espace et du temps pour des discussions politiques pouvant faire avancer les parties au conflit.

Les accords de Minsk des 5 et 19 septembre 2014 contiennent « tous les paramètres essentiels d'une solution politique », a insisté M. Schäfer. Cependant, aussitôt après la signature des accords, des « oppositions et des durcissements » sont venus faire obstacle à leur mise en œuvre. De nombreuses tentatives ont été entreprises par la politique étrangère allemande afin de faire disparaître ces obstacles par des contacts directs. À présent, il s'agit de mettre fin aux conflits, cela est une évidence, a affirmé le porte-parole.

Sonder les possibilités

Les questions du retrait des armes lourdes, du tracé et de la gestion de la frontière, de la surveillance par l'OSCE ainsi que de l'autonomie et de la tenue d'élections libres doivent être coordonnées au niveau politique. Et ce, « d'une manière qui soit politiquement pratiquable pour toutes les parties, en particulier pour Kiev, pour les séparatistes et pour Moscou. »

« Toutefois, nous ne savons pas si cela sera possible. Nous ne savons pas si l'on pourra parvenir à une entente politique entre Kiev et Moscou. Ce que nous savons, c'est que cela est notre objectif et que tous nos efforts sont dirigés en ce sens », a indiqué le porte-parole.

Chronologie
Après ses voyages à Kiev et Moscou (les 5 et 6 février), la chancelière fédérale Angela Merkel a participé à une conférence téléphonique dimanche (8 février) avec les autres participants du « groupe Normandie » : les présidents François Hollande, Vladimir Poutine et Petro Porochenko.
Les dirigeants ont continué de travailler à l'élaboration d'un ensemble de mesures dans le but de parvenir à un règlement global du conflit dans l'est de l'Ukraine. Ce travail se poursuivra le 9 février à Berlin en gardant en vue l'objectif de tenir un sommet au « format Normandie » ce mercredi (11 février), à Minsk.
Les signataires des accords de Minsk, le groupe de contact trilatéral constitué de représentants de l'OSCE, de la Russie et de l'Ukraine ainsi que des représentants des séparatistes se rencontreront également à Minsk d'ici à mercredi. Lors de sa visite aux États-Unis, la chancelière fédérale Angela Merkel discutera aussi du dossier ukrainien avec le président Barack Obama.