Nouvelles discussions entre Fédération et Länder

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Politique d’asile et de réfugiés Nouvelles discussions entre Fédération et Länder

Le gouvernement fédéral aspire à de nouvelles discussions, prévues pour septembre, entre la Fédération et les Länder sur le thème des réfugiés. Cela permettrait de pouvoir d'ores et déjà prendre les dispositions nécessaires avant l'arrivée de l'hiver, a déclaré la porte-parole adjointe du gouvernement fédéral Christiane Wirtz.

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Vendredi, Mme Wirtz a ainsi voulu souligner le souhait du gouvernement fédéral de tenir prochainement des discussions.

Prestations en nature ou aide en espèces pour les demandeurs d'asile ?

Des réflexions sont actuellement en cours, au sein du gouvernement fédéral, pour savoir si, en matière de prestations sociales fournies aux demandeurs d'asile, il ne faudrait pas de nouveau donner davantage la priorité aux prestations en nature plutôt qu'à une aide en espèces. Le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière est à l'initiative de ce débat. Lors d'interviews, il a plaidé en faveur de la fourniture accrue de prestations en nature aux migrants et pour un octroi plus rare des prestations sociales sous forme d'argent liquide. Le ministère fédéral du Travail examine actuellement dans quelle mesure cela peut être mis en œuvre. Une porte-parole du ministère a déclaré vendredi dernier que, compte tenu des réflexions menées par la Fédération et les Länder concernant la politique migratoire, des discussions avaient lieu à ce sujet.

La porte-parole du ministère a souligné qu'un octroi prioritaire de prestations en nature est en principe possible. La Cour constitutionnelle fédérale n'impose pas que les prestations sociales ne soient plus fournies que sous la forme d'une aide en espèces.

M. de Maizière à Eisenhüttenstadt et Deggendorf

Entre-temps, le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière s'est informé sur place sur l'enregistrement des réfugiés à leur arrivée. Jeudi (13 août), il a visité le service central des étrangers (Zentrale Ausländerbehörde) du Brandebourg et l'antenne de l'Office fédéral des migrations et des réfugiés (BAMF) à Eisenhüttenstadt. Auparavant (11 août), M. de Maizière s'était rendu au district régional de la Police fédérale de Deggendorf afin de se rendre compte par lui-même de la situation sur place.

À Eisenhüttenstadt, M. de Maizière a indiqué que l'Allemagne devait s'attendre à une augmentation du nombre de demandeurs d'asile. « Il me faut préparer l'opinion publique allemande à l'idée que ce nombre sera en réalité nettement plus élevé que celui annoncé jusqu'ici. » Le gouvernement fédéral devrait communiquer, la semaine prochaine, de nouvelles prévisions sur les chiffres attendus concernant l'afflux de migrants. Dans le même temps, M. de Maizière a condamné tout particulièrement les attaques contre des foyers de réfugiés. « C’est incompréhensible, inacceptable et indigne de notre pays. » La déléguée du gouvernement fédéral à l'Intégration s'est également exprimée à ce sujet dans une interview accordée à un journal : « J’aimerais que nous éclaircissions plus rapidement les actes commis et que des sentences soient prononcées dans les meilleurs délais. Cela ne va pas toujours assez vite, d'où l'importance que l'État et la population signalent clairement que de telles attaques ne seront jamais tolérées. »

Antennes du BAMF
L'Office fédéral des migrations et des réfugiés est présent, avec ses antennes, dans tous les Länder. Les antennes traitent les procédures d'asile. Par ailleurs, elles coordonnent l'intégration à l'échelon régional et accomplissent des tâches liées aux questions de migration.

La ministre fédérale de la Défense Ursula von der Leyen était également en déplacement pour s'informer sur la situation des migrants. Jeudi (13 août), elle a visité le centre d'accueil de réfugiés, dans la caserne Grünten, à Sonthofen. Elle a souligné le rôle crucial de la Bundeswehr dans la gestion des flux migratoires. À Sonthofen, une partie de la caserne a été cédée à l'Institut fédéral du patrimoine immobilier (BImA) pour héberger desmigrants.

Écourter les procédures d'asile

Concernant la longueur des procédures d'asile, le chef de la Chancellerie fédérale Peter Altmaier avait réclamé leur accélération. « Nous devons nous améliorer. Nous devons devenir plus rapides », a-t-il martelé sur la deuxième chaîne de télévision allemande ZDF le 3 août. Il s'est montré optimiste quant au fait que l'on pourrait absorber la vague de près de 240 000 demandes en suspens. L'objectif, a-t-il poursuivi, est de raccourcir les procédures de façon à pouvoir assurer le droit d'asile et lutter contre les abus.

Les mesures du gouvernement fédéral visant à écourter les procédures font effet. Les demandes d'asile sont d'ores et déjà traitées plus rapidement. D'après les nouvelles données du ministère fédéral de l'Intérieur, le temps moyen de traitement des demandes d'asile est de 5,3 mois, par rapport à 7,1 mois l'année dernière, ce qui représente une réduction considérable. « Nous ne nous satisfaisons pas de cette amélioration, mais voulons raccourcir encore davantage la durée des procédures », a affirmé le 27 juillet un porte-parole du ministère fédéral de l'Intérieur.

Le traitement des demandes est considérablement plus rapide encore pour certains pays d'origine au statut prioritaire. Ainsi, les dossiers des demandeurs du Kosovo sont entre-temps traités dans un délai d'environ deux mois.

Le plan d’action de la Fédération et des Länder porte ses fruits

L'une des raisons de cette amélioration est que le personnel de l'Office fédéral des migrations et des réfugiés a été renforcé. 650 nouveaux postes y ont déjà été pourvus au cours des derniers mois et 1 000 emplois supplémentaires doivent y être créés dans le courant de l'année, d'après un porte-parole du ministère fédéral de l'Intérieur.

Ce renfort de personnel fait partie d'un plan d'action adopté par la Fédération et les Länder lors de leur rencontre le 18 juin, qui prévoit d'accélérer le traitement des demandes d'asile et de réduire les procédures en cours.

Pays d'origine sûrs

Le porte-parole du ministère fédéral de l'Intérieur s'est référé à la loi relative à la classification des pays en tant que pays d'origine sûrs. Depuis novembre 2014, ce statut s'applique également à la Bosnie-Herzégovine, à la Serbie et à l'ex-République yougoslave de Macédoine. La hausse du nombre de demandeurs en provenance de ces pays a été fortement freinée, a expliqué le porte-parole. 

La Commission européenne apporte sa contribution financière

Pour faciliter l'accueil et l'intégration de migrants et de réfugiés ainsi que le traitement des demandes d’asile, la Commission européenne fournit une aide financière supplémentaire pour soutenir les 28 États membres. L'Allemagne disposera ainsi d'environ 350 millions d'euros jusqu'en 2020.