Les deux peuples ont droit à la paix

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Mahmoud Abbas à Berlin Les deux peuples ont droit à la paix

« Nous avons besoin d’une dynamique positive pour maintenir la solution à deux États », a déclaré Angela Merkel lors d’une rencontre avec le président de l’Autorité palestinienne. Dans cette optique, elle ne voit aucune autre possibilité raisonnable.

Temps de lecture: 3 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel et Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, se saluent à la Chancellerie fédérale

Un an après sa dernière visite, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas rencontre la chancelière fédérale Angela Merkel à Berlin

Photo : Bundesregierung/Steins

Mme Merkel a loué les succès rencontrés dans la construction d’un État et renouvelé son soutien à Mahmoud Abbas.

Les peuples israélien et palestinien ont tous les deux droit de vivre dans la paix et la sécurité, selon la chancelière fédérale Angela Merkel. Aucune des autres options ne peut garantir cela de façon crédible. C’est pourquoi l’option d’une solution à deux États doit être maintenue.

« Ceux qui réclament de nouvelles annexions de territoires palestiniens doivent être conscients d’une chose : un État juif et démocratique ne peut s’inscrire de cette façon dans la durée », a affirmé la chancelière.

Un État palestinien indépendant, démocratique et viable, coexistant pacifiquement et en toute sécurité avec Israël, tel est ce qui ne peut être atteint que par la voie de la négociation, selon la conviction de l’Allemagne et de ses partenaires. Seule une solution à deux États négociée peut en effet satisfaire les exigences légitimes formulées des deux côtés et mettre un terme définitif au conflit israélo-palestinien.

Des évolutions inquiétantes

La dernière rencontre entre la chancelière fédérale et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas remonte

Depuis lors, des évolutions positives ont été constatées, mais également des raisons de s’inquiéter, selon Mme Merkel.

Les colonies dans les territoires occupés sont contraires au droit international, a-t-elle affirmé. Elles constituent un obstacle à la résolution du conflit. C’est donc avec une grande inquiétude que Mme Merkel observe les événements en Cisjordanie, qui mènent selon elle à une érosion des bases de la solution à deux États.

La chancelière a souligné que les Palestiniens devaient pouvoir prétendre à un développement social et économique. C’est là, selon elle, la seule façon de lutter contre la radicalisation qui menace en particulier les jeunes dans les territoires palestiniens.

Succès dans la mise en place d’un État

L’Autorité palestinienne a, selon Mme Merkel, remporté de nombreuses victoires. La chancelière s’est dite désireuse d’échanger également avec M. Abbas sur la façon de pérenniser ces réussites. Une administration fonctionnelle, des structures communales fiables, une police opérationnelle sont en place. Ce ne sont pas là des évidences, mais les conditions indispensables de l’évolution ultérieure.

Avec son programme de développement national, l’Autorité palestinienne a effectué un grand pas dans le domaine de la construction d’un État. Le gouvernement fédéral demeure prêt à soutenir l’Autorité palestinienne dans la mise en œuvre de son programme.

M. Abbas a remercié la chancelière pour le soutien reçu sur les plans politique, matériel et moral. L’aide allemande permet selon lui de mettre en place des institutions nationales, fondées sur l’état de droit, la démocratie et le respect des droits de l’homme. En dépit de tous les obstacles, de grands progrès ont déjà été effectués dans ces domaines.

Le gouvernement fédéral favorable au dialogue

La chancelière a souligné que le gouvernement fédéral se prononçait toujours et encore en faveur du dialogue. La violence et la haine sont contraires à cette position et doivent être condamnées sans équivoque. Il ne mène à rien d’accabler Israël de façon unilatérale, selon le gouvernement fédéral.

L’Allemagne est depuis longtemps engagée dans les territoires palestiniens. Le gouvernement fédéral est l’un des principaux pourvoyeurs d’aide bilatérale. Les relations bilatérales ont connu une nette intensification au cours de ces dernières années. Les priorités sont le dialogue politique ainsi que la coopération concrète dans la création d’institutions et d’infrastructures notamment dans les secteurs de l’eau, de la culture et de l’éducation.

La coopération au développement représente depuis les années 1980 une part importante de l’engagement allemand dans les territoires palestiniens. L’objectif est d’améliorer les conditions de vie et de créer des perspectives de développement pour tous les Palestiniens.