Le gouvernement fédéral a condamné avec la plus grande fermeté les attentats terroristes de Bruxelles. La chancelière fédérale Angela Merkel a fait part de sa profonde consternation et de sa tristesse, et a rendu hommage aux nombreuses victimes.
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Entre-temps, les forces de sécurité ont également été sensibilisées en Allemagne, selon le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière.
« Nous nous sentons aujourd'hui très proches de nos amis belges », a affirmé la chancelière fédérale Angela Merkel. « L'horreur connaît aussi peu de frontières que la détermination à vaincre le terrorisme. » Lors d'un point de presse, elle a rendu hommage aux victimes et exprimé sa profonde sympathie à leurs proches. « Je pense aussi à ceux qui se battent en ce moment dans les hôpitaux contre les conséquences de ces explosions. »
Deux explosions à l'aéroport bruxellois de Zaventem ainsi qu'une détonation à la station de métro de Maelbeek ont fait mardi matin (22 mars) de nombreux morts et un nombre encore plus important de blessés.
Déclaration de la chancelière fédérale Angela Merkel sur les attentats :
« Toutes les strates de l'État allemand mettent toutes leurs forces en œuvre afin que, malgré l'indéniable menace, le maximum soit fait pour assurer la sécurité dans notre pays », a assuré la chancelière. « Les ministres fédéraux de l'Intérieur et des Transports m'ont informée de dispositifs de sécurité et d'une vigilance renforcés aux frontières ainsi que dans les aéroports et les gares. »
Les coupables sont les ennemis de toutes les valeurs que représente l'Europe aujourd'hui et auxquelles nous tous, en tant que membres de l'Union européenne, adhérons ensemble, en ce jour tout particulièrement et avec une grande fierté : « les valeurs de liberté, de démocratie, de coexistence pacifique entre citoyennes et citoyens sûrs de nous ».
« Les tueurs de Bruxelles sont des terroristes sans égard pour les principes de l'humanité », a affirmé la chancelière. « Le choix de Bruxelles pour lieu de leurs méfaits nous rappelle tout particulièrement ceci : les coupables sont les ennemis de toutes les valeurs que représente l'Europe aujourd'hui. »
« La situation demeure sérieuse pour notre pays », a déclaré le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière le 23 mars lors d'une interview au quotidien Bild. L'Allemagne, tout comme la France ou la Belgique, est depuis un certain temps dans le collimateur du terrorisme islamiste. « Nous continuerons, conjointement avec nos partenaires européens, de lutter de façon inébranlable contre le terrorisme. Sans quoi les terroristes auraient atteint leur but », selon M. de Maizière. Dès la veille, le ministre avait souligné lors d'une conférence de presse que le gouvernement fédéral était en contact rapproché avec les autorités belges et les institutions européennes correspondantes.
Les forces de sécurité allemandes ont été sensibilisées de façon adéquate, comme l'a affirmé le ministre devant des journalistes mardi. « Dans des cas comme celui-ci, des mesures de protection sont prises aux abords des infrastructures sensibles. » Parmi ces mesures, une « présence visible et solide et des équipements aux endroits correspondants » s'imposent aussi au vu de la situation. De plus, des mesures appropriées ont été mises en œuvre dans les zones frontalières avec la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et la France.
M. de Maizière a condamné les attaques terroristes en tant qu'atteintes à la liberté et à l'Union européenne. « Les cibles des attentats, un aéroport international et une station de métro à proximité des institutions européennes, laissent penser que cette attaque terroriste n'était pas seulement dirigée contre la Belgique, mais aussi contre notre liberté, notre libre circulation, la mobilité et tous ceux qui font partie de l'UE. »
Le ministre fédéral de l'Intérieur a indiqué que des mesures couronnées de succès, telles que des arrestations, avaient potentiellement mené le terrorisme à exercer en réaction une violence encore accrue et à commettre des attentats. « Cela ne doit retenir personne de mener la lutte contre le terrorisme dans le respect de l'état de droit mais fermement et sans concession. Nous ne devons pas reculer devant l'ennemi », a-t-il affirmé.
Mardi soir, Thomas de Maizière a livré à la deuxième chaîne de télévision allemande ZDF l'appréciation suivante : « Les individus potentiellement dangereux que nous connaissons en Allemagne sont sous étroite surveillance. L'endroit où ils séjournent est contrôlé. Nous tentons de réunir toutes les informations possibles », y compris concernant des connexions en Allemagne qui ne seraient pas connues jusqu'ici. « Nous cherchons ainsi à prévenir la survenue de tels événements chez nous. »
Concernant la coopération internationale des services de sécurité, il a déclaré à la chaîne : « Nous avons amélioré le système d'information Schengen ». Europol dispose d'un centre correspondant. L'on peut à présent déterminer plus clairement s'il s'agit de terroristes. Les principaux services de renseignement en Europe ont selon le ministre amélioré leurs échanges d'informations. Une multitude de données sont en cours d'alignement. Celles-ci doivent être échangées plus intensivement et plus rapidement par les autorités compétentes, « afin que nous soyons informés d'autant plus tôt et d'autant mieux. Et malgré cela, il n'y aura pas non plus de sécurité absolue ».
Les attaques meurtrières ont visé le cœur de l'Europe et ont été dirigées, dans leur criminelle perfidie, contre des personnes sans défense, a constaté le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier. « En ces heures difficiles, l'Europe est unie dans la solidarité. » La Belgique peut compter sur le soutien sans faille de l'Allemagne et de l'Europe. « Nous nous opposons ensemble et avec fermeté au terrorisme. »
Le chef de la Chancellerie fédérale Peter Altmaier a lui aussi assuré Bruxelles et l'Union européenne du soutien de l'Allemagne. « Inconcevable. Les terroristes ne doivent jamais gagner ! Les valeurs de l'Europe sont plus fortes que la haine et la violence ! Tous solidaires avec Bruxelles et l'UE », a-t-il écrit sur Twitter.
Le ministre fédéral de la Justice Heiko Maas a quant à lui évoqué des « actes barbares ». « C'est une journée noire pour l'Europe. Ces actes abominables nous touchent tous. Nous sommes aux côtés de Bruxelles et des Belges », a tweeté le ministre.
Thomas de Maizière avait décrété la mise en berne des drapeaux au niveau fédéral pour ce mercredi (23 mars).
Le ministère fédéral des Affaires étrangères a mis en place une cellule de crise. L'ambassade d'Allemagne à Bruxelles vérifie actuellement si des Allemands ont également été touchés par les explosions.
Le ministère fédéral des Affaires étrangères a appelé à la plus grande prudence. Les informations de voyage et de sécurité stipulent que « les personnes visitant Bruxelles sont instamment priées de se déplacer dans la ville avec une prudence et une vigilance accrues ». Les rassemblements importants doivent être évités. Le ministère a mis en place un numéro d'urgence pour toute question : 030-5000-3000.