Le référendum de Crimée contraire à la Constitution ukrainienne et au droit international

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Manifestants pro-russes et pro-ukrainiens à Sébastopol, dans la péninsule de Crimée

Des manifestants dans la péninsule de Crimée

Photo : picture alliance / dpa

Le référendum en Crimée va à l'encontre du droit international et du droit ukrainien, a expliqué M. Seibert. « Afin d'être reconnu, un référendum devrait respecter la Constitution ukrainienne et, conformément aux pratiques internationales, se tenir sous le regard d'observateurs internationaux », a indiqué le porte-parole du gouvernement.

Dimanche, lors d’un entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine, la chancelière fédérale Angela Merkel avait déjà souligné avec force la position allemande, selon laquelle le référendum prévu en Crimée est « illégal ».

La situation demeure préoccupante

La situation en Ukraine, et en particulier en Crimée, demeure préoccupante. Des incidents viennent sans cesse déstabiliser encore plus, et visent apparemment à déstabiliser, une situation déjà fragile. « Nous avons dû constater à plusieurs reprises que le comportement et les actions de la Russie vont à l'encontre d'accords internationaux que la Russie s'est engagée à respecter », a indiqué M. Seibert.

En ce moment, l'Ukraine a besoin de stabilité et de soutien. La chancelière fédérale et le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier continuent de s'engager en faveur d'un processus politique et diplomatique, a souligné le porte-parole du gouvernement.

Il est urgent de créer un groupe de contact

La proposition de la chancelière fédérale de former un groupe de contact tient toujours, a affirmé M. Seibert. La partie russe ne s'est toujours pas montrée suffisamment prête à s'engager dans un tel processus. « Nous l'invitons instamment à le faire très prochainement. Il est urgent de tenter ce genre de dialogue ou de rapprochement », a insisté le porte-parole du gouvernement.

Entretien téléphonique avec M. Erdoğan

La chancelière fédérale s'était également entretenue dimanche avec le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan au sujet de la récente évolution de la situation en Ukraine. Dans une déclaration commune, les deux chefs de gouvernement avaient souligné que la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'unité politique de l'Ukraine devaient absolument être protégées. Ils ont également jugé que le référendum prévu pour le 16 mars était « non seulement très préoccupant, mais également contraire au droit ».

Le porte-parole du gouvernement Steffen Seibert a également souligné que le premier ministre et la chancelière fédérale étaient tous deux d'avis qu'il fallait que le Conseil de sécurité des Nations Unies se penche le plus rapidement possible sur la crise, compte tenu de la gravité de la situation. Il en va de même du Conseil ministériel de l'OSCE et du Comité des ministres du Conseil de l'Europe.

Conversation avec Xi Jinping

Dans un entretien téléphonique avec le président chinois Xi Jinping, la chancelière fédérale a détaillé les efforts déployés en vue d'une solution politique au conflit. Le président chinois s'est également prononcé en faveur d'un dialogue pouvant mener à une telle solution. Il a souligné qu'il fallait chercher une issue à la crise sur la base du droit international.

Le jeudi 13 mars, à 9 heures, la chancelière fédérale prononcera devant le Bundestag une déclaration de politique générale portant sur le sommet extraordinaire de l'UE s'étant tenu à Bruxelles, lors duquel les chefs d'État et de gouvernement ont discuté de la situation en Ukraine.