Le gouvernement fédéral tient à la liberté d'expression

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Critique de la Turquie envers une émission satirique Le gouvernement fédéral tient à la liberté d'expression

Au vu de la critique émise par la Turquie envers une émission satirique allemande, le gouvernement fédéral a rappelé les principes de liberté d'expression et de liberté de la presse. « Je trouve que nous pouvons attendre d'un pays partenaire de l'Union européenne qu'il partage nos valeurs européennes communes », a affirmé le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.

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Parmi les valeurs européennes compte aussi, outre la liberté d'expression et de la presse, « bien sûr la liberté artistique, dans la mesure où il s'agit ici d'une satire », a ajouté M. Steinmeier. Cette vision est représentée par l'ambassadeur d'Allemagne en Turquie, Martin Erdmann, et par le secrétaire d'État des Affaires étrangères Markus Ederer « en plusieurs endroits de la Turquie, y compris dans les entretiens officiels », a déclaré le ministre en marge de sa visite en Ouzbékistan.

M. Erdmann avait été convié à des entretiens au ministère turc des Affaires étrangères. À cette occasion, l'ambassadeur avait clairement affirmé que la protection des libertés fondamentales - y compris la liberté d'expression et celle de la presse -, en tant que biens précieux, incombait à tous.

La liberté de la presse n'est pas négociable

Pour le gouvernement fédéral, la liberté de la presse n'est pas négociable. Les émissions de satire politique en font elles aussi partie, a expliqué mercredi, lors de la conférence de presse gouvernementale, la porte-parole adjointe du gouvernement fédéral Christiane Wirtz. Des émissions telles que celle visée par le côté turc appartiennent « évidemment au paysage médiatique allemand », selon Mme Wirtz. La satire politique est couverte en Allemagne par la liberté d'expression et de la presse. Dans l'émission critiquée par la Turquie, il n'y a ni nécessité ni possibilité d'une intervention du gouvernement fédéral.

Pour le gouvernement fédéral, la liberté d'expression et celle de la presse constituent un élément important du dialogue avec d'autres gouvernements. La chancelière fédérale a une nouvelle fois mis en avant le fait qu'elle aborde régulièrement le thème de la liberté d'expression et de la liberté de la presse.

Le ministre fédéral des Affaires étrangères s'était également exprimé, le 10 mars, sur la liberté de la presse dans une interview au journal Rhein-Neckar-Zeitung. « Nous devons nous entretenir ouvertement avec la Turquie de la conception des droits aux libertés, comme nous le faisons d'ailleurs déjà. L'ouverture de nouveaux chapitres de négociations nous offre justement l'opportunité d'engager un dialogue intensif avec la Turquie sur des questions d'État de droit et de conception de la justice », avait déclaré M. Steinmeier.

Article 5 de la loi fondamentale, paragraphes 1 et 2 :

(1) Chacun a le droit d'exprimer et de diffuser librement son opinion par la parole, par l'écrit et par l'image, et de s'informer sans entraves aux sources accessibles au public. La liberté de la presse et la liberté d'informer par la radio, la télévision et le cinéma sont garanties. Il n'y a pas de censure.
(2) Ces droits trouvent leur limites dans les prescriptions des lois générales, dans les dispositions légales sur la protection de la jeunesse et dans le droit au respect de l'honneur personnel.