Le changement climatique est une question vitale

  • Page d'accueil
  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

La chancelière à la COP23 Le changement climatique est une question vitale

« Notre message commun est le suivant : nous voulons protéger notre planète », a martelé la chancelière fédérale Angela Merkel lors de la conférence des Nations Unies sur le climat à Bonn. Aux côtés du président fédéral Frank-Walter Steinmeier et du président français Emmanuel Macron, elle a appelé à agir fermement.

Temps de lecture: 4 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel s’exprime à la conférence mondiale sur le climat, dite « COP23 », à Bonn

Angela Merkel : « Nous sommes face à un défi crucial – sinon le plus grand – pour l’humanité »

Photo : Bundesregierung/Kugler

« Il nous faut un cadre réglementaire adapté. C’est une question de confiance et de fiabilité », a déclaré la chancelière Angela Merkel dans son discours lors de la conférence de Bonn sur le climat. « Nous autres Européens sommes conscients de notre responsabilité. Nous sommes face à un défi crucial – sinon le plus grand – pour l’humanité. »

L’Europe fait face à ses responsabilités

« Le changement climatique est pour notre planète une question vitale », a poursuivi la chancelière. Le climat conditionne « notre bien-être à tous ». L’Europe fait face à ses responsabilités, a affirmé Mme Merkel. « Nous appliquons de façon juridiquement contraignante au sein de l’Union européenne l’objectif européen de réduire d’au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 par rapport à 1990 », a-t-elle expliqué.

« Chaque pays membre de l’UE doit apporter sa contribution à cela. » La chancelière a fait référence dans ce contexte à la décision prise la semaine passée de réduire le nombre de certificats délivrés au niveau européen dans le cadre de l’échange des droits d’émission de CO2. De cette façon, le prix pourrait devenir un signal efficace, et promouvoir ainsi la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le plan de protection du climat fixe les objectifs de l’Allemagne

« Avec le plan de protection du climat à l’horizon 2050, l’Allemagne a défini sa stratégie à moyen et long terme », a affirmé la chancelière. Selon elle, l’Allemagne entend atteindre largement la neutralité en matière d’émissions d’ici au milieu du siècle et parvenir à une réduction comprise entre 80 % et 95 % des émissions de CO2. Mme Merkel a souligné que la prochaine étape serait de doter cette stratégie de mesures concrètes.

L’objectif allemand consistant à réduire de 40 %, à l’horizon 2020, les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 est ambitieux, a souligné Mme Merkel. « Nous savons à présent, en cette fin d’année 2017, qu’il nous manque encore une part substantielle pour y parvenir », a-t-elle reconnu. Le charbon, ainsi que le lignite, doivent notamment apporter leur contribution pour remplir ces objectifs, a détaillé la chancelière. La mise en œuvre concrète doit encore être définie.

La politique climatique est une politique économique

« Cette année, nous avons, au cours de notre présidence du G20, adopté le Plan d’action énergie et climat pour une croissance économique durable. » L’OCDE en a également clarifié les enjeux : « Nous ne pourrons assurer l’avenir de notre prospérité que si nous consacrons d’importants investissements à la protection du climat », selon la chancelière. « C’est pourquoi nous sommes convaincus que la politique climatique est aussi une politique économique tournée vers l’avenir. Car la préservation de notre cadre de vie naturel est la condition fondamentale à la réussite de notre économie. »

La croissance par les énergies renouvelables

« Cette transformation, si elle est bien négociée, offre de grandes opportunités de croissance. Les énergies renouvelables, des technologies efficaces économes en ressources et peu coûteuses, des innovations respectueuses du climat dans les secteurs du bâtiment et des transports, tout cela et plus encore va gagner en importance sur les marchés dans le monde entier. » En Allemagne, les énergies renouvelables représentent le principal pilier de l’approvisionnement en énergie.

Doublement du financement de la lutte contre le changement climatique d’ici à 2020

« C’est pourquoi l’Allemagne, avec les autres pays industrialisés, tient à sa promesse de soutenir les pays en développement à partir de 2020 à travers 100 milliards de dollars américains annuels en capitaux publics et privés », a déclaré la chancelière. « Et c’est la raison pour laquelle nous avons prévu, en Allemagne, de doubler le financement de la lutte contre le changement climatique d’ici à 2020. » Cependant, cela dépend également des investissements privés. « Il nous faut à présent créer tous ensemble les conditions adaptées afin de mobiliser aussi réellement le capital privé pour financer cette lutte. »

Aperçu de Paris en décembre

Les banques de développement et la Banque mondiale ont joué un rôle important, a ajouté Mme Merkel. « Nous devrions tous renforcer ce rôle. Je ne peux donc que saluer l’invitation lancée par M. Macron, conjointement avec le secrétaire général des Nations Unies et le président de la Banque mondiale, à un sommet consacré au financement de la lutte contre le changement climatique qui se tiendra à Paris le 12 décembre. »

Soutien financier aux pays en développement
En 2016, l’Allemagne a mis 1,4 milliard d’euros à disposition en soutien aux pays en développement. À cela s’ajoutent 100 millions supplémentaires versés pour l’année en cours au Fonds d’adaptation. Initiative commune du G20 et des pays touchés par le changement climatique, un partenariat global avec la Banque mondiale pour l’assurance contre les risques climatiques dans les pays en développement a en outre vu le jour.