D'autre part, il a été question de la mise en œuvre des accords concernant l'Ukraine.

Au cours de la rencontre de mardi (19 mai 2015) à l'issue du Dialogue de Petersberg sur le climat, la chancelière fédérale Angela Merkel a salué l'engagement de la France dans la préparation de COP21 : « La France a un programme très ambitieux pour cette conférence et j'espère que nous pourrons en citer certains aspects dès la discussion entre les pays industrialisés qui aura lieu lors du sommet du G7, mais également entre les participants africains dans le cadre du processus de dialogue élargi dit « Outreach ». »

Il s'agit d'objectifs et de questions de financement. « Sans le soutien des pays en développement, nous ne parviendrons à aucune conclusion ambitieuse », a affirmé Mme Merkel. L'Allemagne fera tout pour soutenir la France dans l'organisation de cette conférence.

La conférence des Nations Unies sur les changements climatiques se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015.

Petites avancées dans la mise en œuvre des accords de Minsk

L'entretien a également tourné autour du prochain sommet du Partenariat oriental et du conflit en Ukraine. Mme Merkel et M. Hollande se sont dits pleinement convaincus que tout doit être fait pour mettre en œuvre les accords de Minsk. «Nous voyons que cela est en partie laborieux et qu'il s'agit d'un processus de petits pas difficile », a expliqué Mme Merkel. Mais il y a aussi de petites victoires. Ainsi, des groupes de travail ont désormais été créés afin de débattre sur place des thèmes politiques.

Lors du sommet du Partenariat oriental de ce jeudi à Riga, une rencontre aura également lieu avec le président ukrainien Petro Porochenko.

Position commune sur la politique migratoire

Angela Merkel a souligné la position commune de l'Allemagne et de la France concernant les propositions actuelles de la Commission européenne sur la politique migratoire et des réfugiés. Les efforts humanitaires en Méditerranée ont été renforcés. L'Allemagne est présente lorsqu'il s'agit de sauver des réfugiés de la détresse en mer. Il est nécessaire de lutter contre les trafiquants d'êtres humains, « ce qui ne peut toutefois se produire que sur la base du droit international », selon Mme Merkel. « Nous avons besoin d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies. » Il reste donc un long chemin à parcourir avant de parvenir à une solution.

Lutter contre les causes de la fuite des migrants

La chancelière fédérale a mis en lumière la nécessité de lutter contre les causes de fuite en masse vers l'Europe. Elle a fait référence à la rencontre prochaine avec l'Union africaine. « Nous serons ensemble très engagés ici. » Après les élections au Royaume-Uni, des entretiens seront menés avec les partenaires britanniques. Elle a fait part de l'étroite concertation entre l'Allemagne et la France dans ce domaine, de même que sur les propositions de la Commission en matière de réfugiés et d'asile. « Sur ce point, nos deux ministres de l'Intérieur se chargeront d'élaborer des conceptions communes. Nous sommes bien d'accord que Dublin ne suffit pas vu les nécessités auxquelles nous devons faire face. » De nombreux détails restent cependant à définir.

Le règlement Dublin définit l'État compétent pour l'examen d'une demande d'asile. Il est ainsi garanti que chaque dossier n'est examiné sur le fond que par un seul État membre.

Une solution rapide pour la Grèce est réclamée

La crise financière grecque a constitué un autre sujet de la rencontre entre Angela Merkel et François Hollande. Le gouvernement grec a été prié d'atteindre rapidement des résultats avec ses bailleurs de fonds. Un programme doit être établi avant fin mai, après les délibérations de l'Eurogroupe. « Il est certain que les discussions doivent tendre à s'accélérer », a déclaré Angela Merkel. Elle a souligné que le programme d'aide européen actuel expirait à la fin du mois de juin. Le président français a affirmé que des « progrès significatifs » étaient indispensables.

Au cours du sommet du Partenariat oriental des chefs d'État et de gouvernement européens jeudi, une rencontre se tiendra avec le premier ministre grec Alexis Tsipras afin d'aborder avec lui ce problème. Les besoins financiers de la Grèce sont si criants que l'on ne peut attendre. Berlin et Paris s'exprimeront d'une seule voix lors de la rencontre avec M. Tsipras.