L’Uruguay est un moteur pour les accords de libre-échange

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Le président de l’Uruguay à Berlin L’Uruguay est un moteur pour les accords de libre-échange

L’Allemagne et l’Uruguay s’engagent en faveur d’un accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur. Les relations doivent aussi être approfondies dans les infrastructures, l’énergie et l’agriculture, a affirmé Angela Merkel à l’occasion de la visite du président Tabaré Vázquez.

Temps de lecture: 4 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel accueille le président de l’Uruguay Tabaré Vázquez avec les honneurs militaires

Accueil avec les honneurs militaires : Angela Merkel et Tabaré Vázquez veulent renforcer les relations entre leurs deux paysn.

Photo : Bundesregierung/Kugler

Video Presseunterrichtung der Kanzlerin und des uruguayischen Präsidenten

La chancelière fédérale Angela Merkel a fait l’éloge du développement positif et durable de l’Uruguay, se référant notamment aux valeurs communes des deux pays en politique. Elle a en outre souligné les efforts de l’Uruguay dans la lutte contre la pauvreté et en matière d’exploitation durable de la nature.

L’Uruguay, qui affiche le meilleur coefficient de Gini en Amérique latine, démontre qu’il « ne se contente pas de stimuler l’économie, mais qu’il souhaite aussi gérer de manière sensée la redistribution au sein de la population ». En outre, l’Uruguay représente un bon « exemple d’action très responsable au niveau international », selon la chancelière.

Élargir le partenariat bilatéral

Mme Merkel a cité le secteur industriel en tant qu’axe important de la coopération bilatérale. L’Allemagne peut soutenir l’Uruguay dans le cadre d’un programme d’infrastructures industrielles, a-t-elle précisé, évoquant notamment la possibilité d’une participation au développement des infrastructures ferroviaires. La chancelière a annoncé une déclaration d’intention avec le ministère uruguayen des Transports à ce sujet.

L’Uruguay travaille en outre à un approvisionnement énergétique durable sur la base d’énergies renouvelables. « Dans ce domaine, on constate des points de convergence avec le ministère de l’Environnement », a souligné Mme Merkel. L’Uruguay attache en outre une grande importance à l’agriculture durable. Le président uruguayen effectuera donc également une visite au ministère fédéral de l’Agriculture.

L’arrêt par l’Allemagne de la « coopération au développement classique » avec l’Uruguay au tournant du XXIe siècle représente un autre aspect des relations bilatérales particulières. Les deux pays ont toutefois trouvé d’autres stratégies afin de faire avancer les coopérations bilatérales, a affirmé Mme Merkel.

À cet égard, le président Tabaré Vázquez a affirmé : « Il existe des possibilités d’approfondissement de nos liens commerciaux, si nous exploitons certaines niches et si nous diversifions nos échanges de biens et services. »

Les relations bilatérales entre l’Uruguay et l’Allemagne sont traditionnellement très bonnes. Le président fédéral Joachim Gauck a effectué une visite officielle en Uruguay en juillet 2016. Il a salué les relations diplomatiques entre les deux pays, qui remontent à 160 ans, et a souligné le 100e anniversaire de la Chambre de commerce germano-uruguayenne. En 2015, l’Allemagne était le principal partenaire commercial de l’Uruguay en Europe, tant pour les importations que pour les exportations. Elle représente donc l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Uruguay au niveau mondial.

Développer des relations commerciales équitables

Angela Merkel a qualifié l’Uruguay d’important « moteur pour les accords de libre-échange ». Ayant repris la présidence tournante du Mercosur, l’Uruguay peut à nouveau s’engager en faveur du libre-échange avec l’Europe.

Grâce à un changement de cap au Brésil et avec le changement de gouvernement en Argentine, les négociations pourront reprendre avec le Mercosur. Le prochain cycle de négociation avec l’UE aura lieu dès mars, a déclaré Mme Merkel.

Mme Merkel a admis que l’économie agricole représentait un thème particulièrement sensible. Cependant, étant donné que l’Uruguay est particulièrement attaché aux principes de la bioéconomie et de l’agriculture durable, « je crois que l’Uruguay constitue un bon partenaire de négociation pour nous au sein du Mercosur. Car nous devons trouver des solutions équitables qui conviennent aux deux parties », a souligné la chancelière.

Le président uruguayen s’est prononcé en faveur de la suppression des barrières commerciales afin de « promouvoir une architecture commerciale mondiale plus juste et plus équilibrée ». Le dialogue et la coopération économique entre les pays représentent la manière appropriée de créer une atmosphère de relations inclusives et durables au niveau mondial, a-t-il affirmé.

S’agissant d’autres accords de libre-échange, notamment avec les États-Unis, la chancelière a souligné que l’UE menait déjà des négociations avec le Japon, l’Inde et l’Australie, en plus des accords déjà conclus avec le Pérou, la Colombie et le Chili. « Nous nous pencherons aussi sur la question du libre-échange dans le cadre de notre présidence du G20. Nous en saurons alors davantage sur les priorités de la nouvelle administration américaine », a déclaré Mme Merkel.

Le Marché commun du Sud, ou Mercosur, se veut plus qu’une union douanière. Il vise aussi la protection des droits de l’homme, la libre circulation des services et des facteurs de production ainsi que l’harmonisation des politiques économiques et de la législation. En sont membres, outre l’Uruguay, l’Argentine, le Brésil et le Paraguay.