À l'issue de la rencontre des 27 chefs d'État et de gouvernement, la chancelière fédérale Angela Merkel s'est montrée confiante qu'un « signal d'unité » pourra être envoyé lors du sommet-anniversaire de l'UE qui aura lieu le 25 mars à Rome.

L'UE est un modèle réussi

La réunion informelle de vendredi, qui a eu lieu sans le Royaume-Uni, a servi à préparer le 60e anniversaire de la signature des traités de Rome. Les participants se sont entendus pour dire que l'Union européenne, « malgré tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés, constitue un modèle réussi de puissance économique et de sécurité sociale », a déclaré Mme Merkel par la suite.

Dans la déclaration prévue, l'UE doit indiquer une perspective commune pour les années à venir sur la base des valeurs partagées par les États membres. L'UE devrait s'y montrer « sûre d'elle » et « optimiste », selon Mme Merkel.

Chaque État peut participer

Angela Merkel a souligné que l'« Europe à plusieurs vitesses » proposée ne devait pas susciter d'inquiétude quant à une Europe aux « différentes classes ». Au sein de la famille européenne, chaque membre a accès aux projets, sans toutefois être tenu d'y participer.
La chancelière a une fois de plus qualifié la décision du Royaume-Uni de sortir de l'Union européenne de « signal d'alarme » soulevant la question de l'efficacité de l'UE. Il importe de « se concentrer sur ce qui est aujourd'hui vraiment important » en Europe.

Élection du président du Conseil européen

Jeudi (9 mars), au début de leur rencontre, les chefs d'État et de gouvernement de l'UE avaient reconduit Donald Tusk pour un second mandat à la présidence du Conseil européen. La chancelière fédérale Angela Merkel l'a félicité via Twitter. L’Allemagne avait soutenu la réélection de Donald Tusk. 27 des 28 États membres s'accordaient pour dire que M. Tusk était le bon président, a indiqué Mme Merkel. Seule la Pologne a voté contre.

Soutenir la reprise économique de la zone euro

L'économie croît dans tous les États membres, a déclaré la chancelière. Le chômage est à son plus bas niveau depuis longtemps. Au cours des trois dernières années, 4,5 millions d'emplois ont été créés. Il s'agit là de « signaux positifs », selon Angela Merkel.

Le renforcement de la reprise économique de la zone euro était une priorité du Conseil européen de printemps. Le président de la BCE Mario Draghi, qui a assisté aux discussions, voit ces succès. Il a toutefois souligné que des réformes structurelles étaient indispensables à un redressement économique durable en Europe, a rapporté la chancelière.

Plus de coopération dans la lutte contre la migration illégale

La coopération avec les pays voisins représente un élément important afin d'assurer la protection des frontières extérieures de l’UE, a affirmé la chancelière au sortir de la rencontre à Bruxelles. Tous les participants ont considéré qu'il fallait mettre un terme aux activités illégales et criminelles des passeurs. En premier lieu afin de sauver la vie des réfugiés.

« Nous progressons lentement, mais ne sommes pas encore parvenus à une situation stable en matière de migration », a affirmé Mme Merkel, ajoutant que les États membres s'entendent pour dire que l'Europe a besoin d'un nouveau système d'asile unifié.

Développer la coopération en matière de sécurité et de défense

Les Européens doivent assumer davantage la responsabilité de leur sécurité. Déjà lors du sommet de Bratislava en septembre 2016 et lors du sommet de décembre 2016, les 27 chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne avaient décidé d’intensifier leur coopération sur le terrain de la défense. Les principaux objectifs sont ici les suivants :

1. Pérenniser et structurer la coopération dans le domaine de la défense ;
2. Les partenaires tels que le Mali, par exemple, devraient être en mesure d'assurer eux-mêmes leur sécurité ;
3. Les missions civiles et militaires devront être davantage planifiées et menées ensemble.

La haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a déjà annoncé des propositions en vue de mettre en place un centre de planification et de conduite conjoint. Il devrait permettre d'aider à diriger mieux et de manière plus efficace les opérations militaires existantes.