L’Allemagne maintient son soutien au Mali

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Déplacement de la chancelière fédérale en Afrique L’Allemagne maintient son soutien au Mali

La chancelière allemande a promis au président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, que l’Allemagne continuerait de soutenir son pays. Le Mali était la première étape du déplacement de trois jours qu’Angela Merkel effectue en Afrique. Suivent le Niger et l’Éthiopie. L’Afrique occupe une place de plus en plus prédominante dans la politique étrangère, de sécurité et de développement allemande.

La chancelière fédérale et la délégation venue l’accueillir au Mali

Angela Merkel est accueillie au Mali par le président Ibrahim Boubacar Keïta

Photo : Bundesregierung/ Steins

À Bamako, dimanche, Mme Merkel s’est tout d’abord entretenue avec le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta. « Nous voulons aider le Mali à se stabiliser pour prendre un bon essor », a-t-elle déclaré au sortir de cet entretien.

« Nous jugeons important d’établir une cohérence entre notre coopération au développement et nos mesures de soutien militaire », avait-elle fait remarquer durant l’entretien. C’est pourquoi l’Allemagne renforcera son aide au développement dans le nord du pays dans les secteurs de l’approvisionnement en eau et de l’agriculture. La population malienne devrait en effet se rendre compte que « la paix, ce n’est pas seulement l’absence de guerre, mais aussi la source de meilleures perspectives de développement économique ».

Rendez-vous avec des soldats allemands

Après son entretien avec le président malien, Angela Merkel a rencontré des militaires allemands participant à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et s’est informée de leur travail. 650 soldats de la Bundeswehr participent à cette mission. « Je tiens tout d’abord à vous remercier pour votre engagement car, vu les températures inhabituelles et les conditions climatiques, opérer ici est déjà un défi en soi », a-t-elle constaté après cette rencontre. La MINUSMA et les soldats français s’efforcent de ramener le nord du Mali sous contrôle du gouvernement de Bamako et luttent en même temps contre des groupes islamistes.

Au Mali, la Bundeswehr effectue un travail de surveillance et elle participe par ailleurs à la mission de formation par l’Union européenne de l’armée et de la police maliennes. La chancelière a insisté sur la nécessité d’améliorer la concertation entre les opérations de surveillance de la Bundeswehr et la MINUSMA, composée avant tout de soldats africains.

Angela Merkel a loué également l’engagement dont les soldats font preuve dans le cadre de leur mission de formation. Ils ont déjà fourni de l’excellent travail, selon elle, et il s’agit maintenant « d’organiser dans la durée la formation de l’armée malienne et de contribuer également à ce que les soldats maliens se considèrent comme une armée au service d’un pays ». Il faut réintégrer ceux qui, dans le nord du Mali, ont fait une tentative indépendantiste. Cela fait aussi partie du processus de paix, a estimé Mme Merkel.

Au Mali, l’Allemagne participe à trois missions : la mission de formation de l’Union européenne (EUTM Mali) visant à contribuer à la formation des forces armées maliennes ; la mission de formation de forces de police qui seront chargées de sécuriser les frontières ; et la MINUSMA, mandatée pour améliorer la sécurité dans le nord du pays.

Deuxième étape : le Niger

Lundi, la chancelière fédérale s’est rendue à Niamey, la capitale du Niger et la deuxième étape de son voyage. Le Niger est en effet l’un des principaux pays de transit pour les migrants arrivant d’autres régions de l’Afrique. La politique migratoire du Niger et le projet de partenariat de migration avec l’Union européenne étaient donc au cœur de l’entretien de Mme Merkel avec Mahamadou Issoufou, le président nigérien.

La visite d’un centre de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dans lequel sont accueillis des migrants en transit, figure également au programme de Mme Merkel. En outre, la chancelière a prévu de visiter une école financée par l’Allemagne. Elle rencontrera ensuite des soldats allemands affectés à la base de transport aérien de la Bundeswehr. Cette base militaire est l’un des volets de l’engagement allemand dans le cadre de la mission de paix des Nations Unies au Mali.

Troisième étape : l’Éthiopie

L’Éthiopie est l’une des plus anciennes nations culturelles du monde. L’Allemagne entretient officiellement des relations diplomatiques avec ce pays déjà depuis 1905. L’Éthiopie joue un rôle politique et économique important dans la région de la Corne de l’Afrique.

À Addis-Abeba, la chancelière allemande aura tout d’abord un entretien avec le premier ministre Hailemariam Dessalegn. Puis elle rencontrera des représentants des organisations de la société civile. Ces échanges lui permettront de s’informer entre autres sur la situation politique intérieure en Éthiopie.

Union africaine

L’Union africaine (UA) ayant son siège à Addis-Abeba, Angela Merkel y rencontrera plusieurs de ses représentants.

L’Union africaine est le grand moteur de l’intégration africaine en matière politique et économique. Depuis quelques années, l’UA joue un rôle de plus en plus important pour le règlement des conflits dans la région. Le Conseil de paix et de sécurité constitue l’organe central de l’Union africaine.

Le bâtiment de l’UA financé par l’Allemagne

Si la chancelière effectue cette tournée en Afrique, c’est en tout premier lieu pour assister, à Addis-Abeba, à l’inauguration du Bâtiment Paix et Sécurité, baptisé Julius Nyerere. À l’occasion de la cérémonie d’inauguration, mardi, Mme Merkel prononcera un discours sur l’architecture africaine de paix et de sécurité.

C’est dans cet édifice qui associe la construction artisanale locale et la technologie allemande des bâtiments que se trouve la salle de réunion du Conseil de paix et de sécurité.

La coopération entre l’Allemagne et l’Union africaine se concentre sur la paix et la sécurité, l’intégration économique, l’agriculture et les infrastructures, ainsi que sur le commerce, l’éducation, la formation et le changement climatique. Au cours de la dernière décennie, l’Allemagne a versé au total 500 millions d’euros en soutien à l’UA.

Itinéraire de la chancelière en Afrique

Les étapes du voyage de Mme Merkel

Photo : Bundesregierung

Visite africaine à Berlin

Une fois rentrée à Berlin, Angela Merkel y recevra à son tour des hôtes africains : le président tchadien, Idriss Déby, le 12 octobre et le président nigérian, Muhammadu Buhari, le 14 octobre.

Ces entretiens bilatéraux porteront essentiellement sur la lutte contre le terrorisme et sur les enjeux humanitaires que pose la crise des réfugiés dans la région du lac Tchad.

Depuis la décolonisation, l’Afrique a connu bien des hauts et des bas. Les conflits régionaux et de politique intérieure se sont multipliés ces dernières années. Des thèmes comme la gestion des crises, la paix et la sécurité prennent donc une importance croissante dans la perspective de la coopération avec l’Allemagne. La lutte antiterroriste et la corruption ainsi que l’aménagement de perspectives de développement sur place constituent d’autres sujets majeurs.