Importantes avancées

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Fin de la Conférence de l’ONU sur le climat Importantes avancées

Selon la ministre fédérale de l’Environnement, Barbara Hendricks, la COP23 a permis d’avancer dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat. De plus, c’est la première conférence mondiale sur le climat verte. Lors de la clôture de la conférence, Mme Hendricks a reçu un certificat de l’UE attestant ce fait.

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Une salle de conférence bien remplie

Quelque 22 000 personnes venues du monde entier participaient à la Conférence de Bonn.

Photo : BMUB/Nils Klinger

Samedi, la ministre fédérale de l’Environnement, Barbara Hendricks, se montrait satisfaite des résultats de la COP23. « Nous avons bien avancé à Bonn, aussi bien en termes de négociations que d’action. En ce sens, la conférence a pleinement répondu aux attentes. » De l’avis de la ministre allemande, la conférence a permis de franchir une « étape intermédiaire importante » avant la conférence de Katowice, en Pologne, dans un an. C’est alors que seront adoptées les règles d’application de l’Accord de Paris.

« Le monde entier mobilisé »

Mme Hendricks a souligné que la Conférence de Bonn était la première conférence mondiale sur le climat depuis l’annonce du retrait des États-Unis de l’Accord de Paris. « Bonn émet un signal fort indiquant que le monde entier est mobilisé et ne se laissera pas stopper dans la lutte contre le changement climatique », a-t-elle martelé.

La conférence s’est achevée vendredi dans la nuit après deux semaines de travaux. Les 197 Parties à la COP23 ont bien avancé dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat. Au cours de l’année prochaine, le « Dialogue de Talanoa » devrait encourager la communauté internationale à mener une action ambitieuse pour combler les lacunes en matière de protection mondiale du climat.

Lors de la conférence de clôture de la délégation allemande, vendredi, Mme Hendricks a également fait le bilan de la dimension de la conférence, au cours de laquelle l’Allemagne a joué un double rôle, celui de négociateur et celui d’hôte technique. La ministre allemande a donc remercié de leur soutien tous les participants ainsi que les habitants de Bonn. Ces derniers ont été d’excellents hôtes, a-t-elle constaté.

La Conférence de l’ONU sur le climat a respecté le budget et le calendrier fixés

Même si sa réputation en tant que pays de construction a quelque peu souffert ces derniers temps, l’Allemagne est parvenue pour cette conférence à respecter le budget et le calendrier fixés, et ce, pour un temps de préparation et de réalisation de 11 mois seulement. Sur les 117 millions d’euros mis à disposition par le ministère fédéral de l’Environnement et le ministère fédéral des Affaires étrangères, environ 50 millions ont servi à construire des bâtiments temporaires.

La COP23 reçoit un certificat vert

« La Conférence n’a pas seulement respecté le budget et le calendrier fixés, elle a également été la première conférence mondiale sur le climat certifiée verte », a constaté Mme Hendricks en recevant un certificat EMAS (Eco-Management and Audit Scheme), attestant une organisation respectueuse de l’environnement d’après les strictes normes du système communautaire de management environnemental et d’audit. À titre d’exemple, Mme Hendricks a indiqué que les tickets de transport en commun et les vélos de location avaient été largement utilisés. Par ailleurs, plus de 20 000 bouteilles consignées ont été distribuées, ce qui a contribué à éviter une montagne de déchets d’environ un demi-million de bouteilles jetables.

Une grande affluence

22 000 participants, plus de 4 500 assistants, 11 000 délégués, 1 200 journalistes, quelque 9 500 observateurs, soit le double du nombre d’observateurs habituel aux conférences sur le climat, étaient à Bonn pendant ces deux semaines. Mme Hendricks a insisté sur le fait que le principe d’« une conférence, deux zones » avait fait ses preuves. La « zone Bonn » a été un vrai salon sur le climat. Le pavillon allemand a organisé à lui seul une centaine d’événements, au cours desquels ont été bues environ 25 000 tasses de café écologique du Costa Rica.

De bonnes négociations

Mme Hendricks a fait savoir que de nombreux délégués avaient fait l’éloge des bonnes conditions de négociations dans la « zone Bula ». Un autre élément, encore plus important, a contribué à la réussite de la conférence : la bonne conduite des négociations. « Avec Fidji, nous avons bénéficié de la présidence la plus engagée et la plus crédible que l’on puisse souhaiter », a-t-elle souligné, ajoutant que les États-Unis s’étaient montrés la plupart du temps neutres d’un point de vue constructif et n’avaient pas bloqué les négociations, comme on le redoutait. Les négociations n’étant pas terminées et comme il persiste des points litigieux, en particulier quant au financement climatique, la ministre allemande n’a pu que dresser un bilan provisoire. La Conférence de Bonn n’a pas porté sur un nouvel accord mais constitué uniquement une étape intermédiaire importante dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris, a insisté Mme Hendricks, avant de conclure que cela s’appliquait notamment au règlement d’opérationnalisation de l’Accord de Paris et au Fonds d’adaptation.

Les Fidji et la Pologne ensemble pour le Dialogue de Talanoa

Mme Hendricks a souligné l’importance du Dialogue de Talanoa. La Présidence, a-t-elle déclaré, a fait à ce sujet une excellente proposition jeudi soir : « Nous savons que nos actuels objectifs climatiques ne suffiront pas globalement à limiter le réchauffement climatique à 2 degrés, c’était clair depuis le début et c’est pourquoi il a été décidé à Paris déjà de devenir progressivement plus ambitieux. C’est ce processus que représente le Dialogue de Talanoa qui est axé autour de trois grandes questions : où en sommes-nous, où voulons-nous aller et comment y parvenir ? »

Le Dialogue doit maintenant être instauré sous la direction de la République des Fidji et de la Pologne, tout au cours de l’année et avec un petit nombre de négociateurs, jusqu’à la prochaine conférence, qui se tiendra à Katowice, en Pologne. Il bénéficiera de l’apport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) auquel reviendra la tâche de décrire ce qui est nécessaire pour limiter la hausse des températures à 1,5 degré. En Pologne, le processus s’achèvera au niveau politique. L’objectif est un rapport rédigé conjointement par les Fidji et la Pologne qui incitera la communauté internationale à se fixer des objectifs plus ambitieux afin de combler les lacunes en matière de lutte contre le changement climatique.