L’objectif de neutralité climatique d’ici à 2050, un « jalon important »

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Sommet de Bruxelles L’objectif de neutralité climatique d’ici à 2050, un « jalon important »

Les chefs d’État et de gouvernement européens réunis à Bruxelles se sont fixé comme objectif de rendre l’UE neutre pour le climat d’ici à 2050. À l’issue du Conseil européen, Angela Merkel a estimé que c’était « un jalon important dans la politique climatique européenne ». Au lendemain des élections britanniques, le Brexit et les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni figuraient également à l’ordre du jour.

Photo de groupe des chefs d'État et de gouvernement européens à Bruxelles

Les dirigeants de l’Union européenne

Photo : Bundesregierung/Bergmann

La protection du climat a donné lieu à une discussion très intensive, a déclaré la chancelière allemande à la fin des deux jours de consultations à Bruxelles. « Il est clair pour chacun d’entre nous que nous devons, bien sûr, fournir un travail énorme », a-t-elle ajouté. Elle s’est cependant dite convaincue que cette décision d’adopter l’objectif de neutralité climatique d’ici à 2050 constituait « un jalon important dans la protection du climat de l’Union européenne ».

L’idée du « pacte vert pour l’Europe » soumise par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est, selon la chancelière, très ambitieuse. Le « Green Deal » exigera de profondes transformations dans chaque économie nationale. La priorité devra être accordée à l’innovation, à la croissance et aux solutions technologiques, a poursuivi Mme Merkel.

À l’horizon 2050, l’Europe sera le premier continent du monde neutre pour le climat. C’est l’un des plus grands projets politiques de la nouvelle Commission européenne. Ursula von der Leyen vient de présenter mercredi, devant le Parlement européen, son projet qui servira de feuille de route pour la future politique climatique européenne.

Sans la Pologne pour l’instant

La Pologne est le seul État membre encore non engagé, à ce stade, dans la mise en œuvre de l’objectif de neutralité climatique. Le Conseil européen reviendra donc sur cette question lors de sa réunion en juin 2020.

Après les consultations sur la protection du climat qui se sont tenues dans la nuit de jeudi à vendredi, la chancelière allemande avait souligné face à la position hésitante de la Pologne : « L’Europe n’est pas divisée en plusieurs camps mais il y a un État membre à qui il faut encore un peu de temps pour réfléchir à la manière dont il veut atteindre cet objectif. » Mme Merkel a dit avoir bon espoir néanmoins que l’on parviendrait à un accord.

Brexit : maintien des relations étroites

Les dirigeants de l’UE à 27 – sans le Royaume-Uni – ont discuté vendredi avec le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, après la victoire remportée la veille à une large majorité par les conservateurs à la Chambre des communes.

Angela Merkel a félicité le premier ministre britannique Boris Johnson de son « éclatante victoire », ajoutant que l’accord de retrait négocié par le gouvernement britannique avec l’Union européenne allait très probablement pouvoir être adopté. On va donc pouvoir entamer les négociations sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni qui, selon Mme Merkel, sont « déjà assez compliquées ».

La chancelière fédérale s’est montrée persuadée que l’Union européenne continuerait de négocier « dans un profond esprit d’unité » et « avec conviction » avec le Royaume-Uni. L’UE à 27 souhaite établir un partenariat spécial avec le Royaume-Uni, ce pays n’étant pas un pays tiers « mais un pays avec lequel nos liens sont très, très forts », constatait encore Mme Merkel.

Pour en savoir plus sur le Brexit, cliquez ici .

Cadre financier pluriannuel

Le premier jour du sommet, les dirigeants de l’UE ont également échangé sur le cadre financier pluriannuel (CFP). C’est un sujet étroitement lié à celui de la protection du climat. Il s’agit de fixer les montants annuels maximaux pouvant être dépensés par l’Union européenne dans les différents champs d’action politiques, et ce concrètement pour la période 2021-2027.

La présidence finlandaise du Conseil de l’Union européenne en exercice avait formulé des propositions comme base de discussion pour le Conseil européen. Étant donné la nécessité de débattre du thème en profondeur et des intérêts divers des États membres, le sommet de Bruxelles n’a pu aboutir à un accord. Les chefs d’État et de gouvernement ont donc invité le président du Conseil européen, Charles Michel, à faire avancer les négociations en vue de parvenir au plus tôt à un accord final, condition nécessaire pour pouvoir lancer à temps de nouveaux programmes de soutien.

Conférence sur l’avenir de l’Europe

Le Conseil européen a examiné par ailleurs l’idée d’une conférence sur l’avenir de l’Europe soumise par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Ce projet prévoit un processus de deux ans au cours duquel les citoyennes et citoyens de l’UE, la société civile et les institutions européennes discuteraient ensemble de l’avenir de l’Union européenne. Les parlements nationaux seraient également associés à ce débat. La présidence croate poursuivra l’élaboration de ce projet au premier semestre 2020.

Autres dossiers

Sanctions contre la Russie : La chancelière allemande et le président français Emmanuel Macron ont informé, jeudi soir, les dirigeants de l’UE des résultats de la réunion en format Normandie qui s’était tenue lundi à Paris. Selon Angela Merkel, des progrès ont certes été réalisés, mais ce n’est pas suffisant pour lever les sanctions contre la Russie. Ces sanctions ont donc été reconduites d’un commun accord.

Sommet de la zone euro : Le deuxième jour du sommet, le président du Conseil européen Charles Michel avait convié les participants à un sommet de la zone euro. Mario Centeno, président de l’Eurogroupe, y a fait le point de la situation. Christine Lagarde, la nouvelle présidente de la Banque centrale européenne (BCE) depuis le 1er novembre dernier, assistait à ce sommet au cours duquel elle a présenté son évaluation de la situation économique. Le budget de la zone euro, le mécanisme européen de stabilité (MES) et l’union bancaire ont également été abordés à cette occasion.