De bonnes relations avec la République tchèque et la Slovaquie

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25 ans du traité de bon voisinage De bonnes relations avec la République tchèque et la Slovaquie

25 ans de relations de bon voisinage avec la République tchèque et la Slovaquie : à cette occasion, la chancelière Angela Merkel a échangé avec ses homologues Robert Fico et Bohuslav Sobotka sur des questions régionales et de politique européenne.

Temps de lecture: 5 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel s’entretient avec le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka et le premier ministre slovaque Robert Fico

Une bonne nouvelle : le traité de bon voisinage germano-tchéco-slovaque fête son 25e anniversaire

Photo : Bundesregierung/Kugler

Les responsables politiques ont ensuite discuté avec des jeunes de leur idée de l’Europe.

La chancelière fédérale Angela Merkel a évoqué une heureuse occasion qui pouvait être célébrée à Berlin dans un format triangulaire particulier : le 25e anniversaire du traité de bon voisinage conclu par l’Allemagne réunifiée avec la Tchécoslovaquie (République fédérale tchèque et slovaque) encore existante en 1992. Les premiers ministres des deux États qui en sont issus, Robert Fico pour la Slovaquie et Bohuslav Sobotka pour la République tchèque, ont approuvé cette vision.

La République tchèque et la Slovaquie sont des États souverains nés le 1er janvier 1993 de l’ancienne Tchécoslovaquie. Cet État issu de la monarchie austro-hongroise des Habsbourg avait lui-même été fondé le 28 octobre 1918. Il subsista tout d’abord jusqu’à son démantèlement par l’Allemagne national-socialiste en mars 1939. Après la Seconde Guerre mondiale, la Tchécoslovaquie fut refondée en tant que république socialiste.

Un réseau dense de coopération

Il s’est agi d’« une rencontre très harmonieuse », a conclu Mme Merkel à l’issue de celle-ci, car « les relations entre la République tchèque, la République slovaque et la République fédérale d’Allemagne sont elles aussi très bonnes ». Avec la République tchèque, elles sont amicales et de bon voisinage. Il existe en outre un réseau dense de coopération et d’échange, étayé par la question d’un dialogue stratégique, a souligné la chancelière. Elle a aussi rappelé dans ce contexte l’existence du fonds pour l’avenir et la déclaration germano-tchèque d’il y a vingt ans. Des « bases importantes ont ainsi été posées » pour l’actuel partenariat germano-tchèque.

De l’avis d’Angela Merkel, la coopération trilatérale peut être encore consolidée. Ainsi, la coopération sera resserrée en ce qui concerne les ministères de l’Économie et de la Recherche ainsi que les associations professionnelleset les instituts de recherche. « Il appartient à nos trois pays de vouloir améliorer notamment la compétitivité, la situation économique ainsi que la situation de la recherche », a-t-elle déclaré.

Engagement pour l’avenir de l’Union européenne

Concernant l’avenir de l’Union européenne, la chancelière a remercié la présidence slovaque du Conseil de l’UE au second semestre 2016. Le premier ministre Robert Fico a « très bien conduit [l’UE] alors qu’elle traversait une phase difficile ». Avec le programme de Bratislava, des jalons ont été posés pour la future coopération de l’UE à 27, « ainsi que, au fond, un pilier important pour notre Déclaration de Rome », selon Mme Merkel.

L’on peut même dire que, depuis lors, l’UE est déjà parvenue à des résultats visibles dans certains domaines, par exemple celui de la défense : « Cela n’en est pas resté aux déclarations d’intention, mais nous avons désormais pris des décisions concrètes pour une unité opérationnelle, une sorte de quartier général à partir duquel des missions européennes pourront être pilotées », a expliqué Mme Merkel.

Les trois dirigeants se sont entendus pour dire que cela a été « une étape très importante » que de faire preuve d’unité à Rome à l’occasion de la célébration des 60 ans de l’UE, au vu des négociations sur la sortie du Royaume-Uni qui devront être menées en parallèle de leurs activités. Sous la présidence slovaque comme maltaise, les 27 membres de l’Union ont déjà montré leur volonté de coordonner leurs actions lors des négociations.

« Le départ du Royaume-Uni est une césure pour l’Union européenne, c’est un événement fâcheux », a affirmé la chancelière. Cela a bien sûr des répercussions négatives, mais il s’agit de limiter les dégâts. Dans ce contexte, il importe d’autant plus que les 27 membres « s’engagent ensemble en faveur de la compétitivité, de la capacité à faire face à l’avenir, de l’ouverture de l’Union européenne ».

Pour la cohésion et le développement

Angela Merkel, à l’instar de ses deux invités, a fait référence au fort noyau industriel des trois pays, notamment en ce qui concerne l’industrie automobile. La République tchèque et la Slovaquie ont connu un très bon développement au cours des dernières années, mais l’écart avec les autres pays membres demeure encore très important. « C’est pourquoi nous devons rechercher des possibilités d’accélérer autant que possible cette cohésion. »

Le premier ministre slovaque a déclaré pour son gouvernement vouloir tendre vers une harmonisation du niveau de vie à l’horizon 2020. Toutes les ressources et les fonds doivent être employés à cela. Les réunions prévues entre les ministres de l’Économie et de la Recherche des trois pays seront également utiles à cette fin.

La chancelière a également fait référence aux étroites relations des sociétés civiles des trois pays, qui s’expriment notamment à travers l’échange avec la jeune génération. « De façon globale, notre discussion d’aujourd’hui a peu concerné le passé et a été très tournée vers l’avenir. »

Discussion avec des jeunes sur le thème de l’Europe

Les chefs de gouvernement se sont ensuite entretenus avec des élèves et des étudiants venus d’Allemagne, de République tchèque et de Slovaquie sur le thème de la contribution de l’Europe centrale à l’avenir de l’Europe (« Mitteleuropas Beitrag zur Zukunft Europas »). Il a été question des opportunités offertes par l’UE et des réformes qui s’avèrent nécessaires. Les jeunes ont également exposé ce qui relie les trois pays les uns aux autres et leurs attentes envers la communauté.

Des jeunes participent à un entretien avec la chancelière fédérale

Discussion avec des élèves et des étudiants

Photo : Bundesregierung/Steins

Les jeunes adultes ont eu l’occasion d’exprimer par de brèves déclarations liminaires leurs points de vue concernant divers aspects de la politique européenne et d’adresser leurs questions aux chefs de gouvernement. Ils ont entre autres problématisé l’Europe à deux vitesses.

Angela Merkel a souligné qu’il n’était pas question de consacrer les prochaines années exclusivement à la sortie du Royaume-Uni de l’UE. « Nous voulons nous occuper avant toute chose de la cohésion et de l’avenir des 27 pays membres. » Il est selon elle plus facile de s’engager ensemble en faveur de la protection du climat, des droits de l’homme ou encore de la liberté de la presse et d’opinion que pour chaque pays de faire ce chemin seul.

La chancelière a dépeint la diversité des cultures en Europe comme un enrichissement. Selon elle, il ne faut pas essayer de « tout rendre lisse ». « L’Europe possède quelque chose de tout à fait unique du fait de cette diversité, et c’est ce qui fait notre force d’une façon particulière, car nous avons aussi des choses en commun », d’après Mme Merkel.