Défendre les valeurs de l'Europe

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Déclaration de politique générale de la chancelière fédérale Défendre les valeurs de l'Europe

L'Europe doit constamment renouveler son engagement envers ses valeurs. C'est ce qu'a souligné la chancelière fédérale Angela Merkel dans sa déclaration de politique générale en amont du Conseil européen. Le gouvernement fédéral recherche de façon constante le dialogue avec la Russie et soutient l'indépendance de l'Ukraine.

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Déclaration de politique générale de la chancelière fédérale lors du Conseil européen

Angela Merkel : la croissance, l'emploi et les investissements doivent être encouragés en Europe

Photo : Bundesregierung/Bergmann

En préambule à sa déclaration de politique générale, la chancelière fédérale a rappelé que la division de l'Allemagne et de l'Europe avait été surmontée de manière pacifique il y a 25 ans : « Quelle grande chance que l'unification européenne, nous ne devons jamais oublier cela dans le contexte de l'histoire de l'Europe ainsi que des crises et des guerres actuelles. »

La paix, la liberté et la prospérité sont tout sauf acquises. « Nous devons sans cesse renouveler notre engagement envers elles. Nous devons protéger et défendre nos valeurs. » Elle a estimé que la contribution du mouvement de libération en Pologne avait été déterminante pour surmonter la division de l'Allemagne et celle de l'Europe. Elle a salué l'élection de l'ancien premier ministre polonais Donald Tusk au poste de nouveau président du Conseil européen.

L'objectif est une Ukraine souveraine et à l'intégrité territoriale préservée

La coexistence en Europe est fondée sur le partenariat, le droit et le respect, et non sur les zones d'influence. Ces principes doivent également être appliqués dans les relations entre la Russie et l'Ukraine. « Car l'objectif de notre action est et reste une Ukraine souveraine et à l'intégrité territoriale préservée, qui puisse rien moins que décider elle-même de son propre avenir. »

La chancelière fédérale a renouvelé à l'Ukraine l'assurance de son soutien. De l'Ukraine, elle a réclamé que la corruption soit combattue et l'économie, renforcée.

En partenariat avec la Russie, et non contre la Russie

Le gouvernement fédéral recherche « de façon inchangée et constante » le dialogue avec la Russie : « L'objectif est et reste la sécurité européenne, en partenariat avec la Russie, et non contre la Russie. » Pour la chancelière fédérale, il importe de continuer à approfondir les contacts entre les sociétés. « Mais nous ne pouvons emprunter cette voie seuls, c'est à la Russie qu'il revient de saisir notre offre de dialogue sur la base des valeurs de l'ordre de paix européen. »

L'Europe ne peut permettre et ne permettra pas que la Russie enfreigne les principes du droit, du respect et du partenariat. « Tant que cet objectif n'aura pas été atteint, les sanctions demeureront », a poursuivi Mme Merkel.

Conduire l'Europe vers la puissance économique

L'Europe doit à nouveau et avant tout retrouver le chemin de la puissance économique. Cela demeure le grand défi des mois et des années à venir. « Nous avons la maîtrise de la crise, mais nous ne l'avons pas encore surmontée de manière définitive. »

Angela Merkel a mis en évidence les avancées déjà accomplies par l'Europe pour surmonter la crise financière. L'Irlande, le Portugal et l'Espagne ont pu quitter les programmes d'aide. En 2013 et pour la première fois depuis 2008, les États de l'UE ont de nouveau réussi à repousser en moyenne leur déficit sous la limite de 3 % prévue par le Pacte de stabilité et de croissance. Avec l'achèvement de l'union bancaire, c'est un mécanisme durable de résolution des crises qui se trouve instauré.

Dans le but de surmonter durablement la crise, la chancelière fédérale s'est une nouvelle fois prononcée pour une coordination renforcée de la politique économique et monétaire dans l'UE. Les délibérations à ce sujet auront lieu dans les prochains mois. Mme Merkel a d'autre part réclamé que le Pacte de stabilité et de croissance soit observé.

Mobiliser les investissements privés

La croissance, l'emploi et les investissements doivent être encouragés. Le plan d'investissement proposé par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker représente une bonne base pour cela. La chancelière fédérale a salué le fait que ce plan repose sur la mobilisation d'investissements privés : « Ce sont encore et toujours les entreprises qui créent des emplois et de l'innovation ». Selon Mme Merkel, il est également décisif que la Banque européenne d'investissement sélectionne les projets et en examine la rentabilité. De l'avis de la chancelière, « c'est une chose que la politique ne peut pas faire ».

Il importe d'investir dans des secteurs d'avenir et de mettre l'accent sur une croissance durable. Mme Merkel a notamment cité dans ce cadre l'économie numérique, les petites et moyennes entreprises et le secteur énergétique.

Les investissements ne constituent cependant qu'une composante du redressement économique de l'Europe. La consolidation des budgets nationaux compatible avec la croissance doit être poursuivie. En outre, de nouvelles réformes structurelles et une simplification administrative sont nécessaires, aussi bien au niveau national qu'européen. La chancelière fédérale a également fait référence au groupe de travail commun des ministres français et allemands des Finances et de l’Économie, qui identifie actuellement les projets importants pour l'Europe.

TTIP : codifier les normes internationales

Angela Merkel s'est également exprimée sur les négociations concernant l'accord de libre-échange transatlantique TTIP avec les États-Unis. « L'Allemagne, en tant que pays exportateur, doit justement rester ouverte aux échanges internationaux. » Mme Merkel s'est montrée convaincue que « les opportunités pour la croissance et l'emploi dépassent de loin les risques dans l'accord de libre-échange avec les États-Unis d'Amérique et le Canada ».

Il faut saisir l'occasion de participer à la création des accords et de codifier les normes européennes exigeantes à l'échelle internationale. « C'est dans l'intérêt des consommateurs européens. »