Débat nécessaire sur l’avenir de l’Europe

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Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe Débat nécessaire sur l’avenir de l’Europe

La chancelière fédérale considère qu’Emmanuel Macron « a fourni beaucoup de matière au débat nécessaire sur l’avenir de l’Europe », ce dont elle se félicite. C’est ce qu’a déclaré le porte-parole Steffen Seibert à Berlin. Le Président Macron avait exposé mardi ses idées sur l’avenir de l’UE dans un discours à Paris à la Sorbonne.

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Le drapeau européen

Le gouvernement fédéral examinera les propositions de réforme d’Emmanuel Macron « avec un esprit ouvert », a déclaré M. Seibert.

Photo : Bundesregierung/Bolesch

Lors de la conférence de presse gouvernementale de mercredi, le porte-parole du gouvernement fédéral a dit estimer qu’avec le discours d’Emmanuel Macron, le débat sur l’avenir de l’Union européenne allait « encore une fois reprendre du souffle ». Angela Merkel a salué le fait « que le président français ait parlé avec tant d’élan, avec tant de passion pour l’Europe ». Elle « y apportera sa contribution avec la force de ses convictions européennes et toute son expérience », a affirmé M. Seibert.

Poursuivre la discussion sur la réforme de l’UE

Après le référendum sur le Brexit en 2016, la chancelière allemande s’était engagée résolument en faveur de la réforme de l’UE dans le cadre du processus de Bratislava. À l’occasion du soixantième anniversaire des traités de Rome, en mars 2017, les chefs d’État et de gouvernement s’étaient fixé de nouveaux objectifs de réforme. Selon la chancelière, le président français va beaucoup enrichir maintenant cette discussion.

Steffen Seibert a déclaré que le gouvernement fédéral était, comme le président français, profondément convaincu « qu’il faut toujours continuer à travailler à l’Europe, parce qu’elle n’est pas encore assez efficace, ni assez rapide pour réagir au monde qui se transforme autour de nous ».

Dans un grand discours prononcé le 26 septembre 2017 devant un parterre d’étudiants à la Sorbonne, Emmanuel Macron a exposé ses idées concernant l’avenir de l’Union européenne. Le président français plaide ainsi notamment en faveur d’une zone euro disposant de son propre ministre des Finances et de son propre budget. Il est également favorable à une coopération dans le domaine de la politique de sécurité et de défense. Il propose par ailleurs la création de nouvelles institutions, dont une Agence européenne pour l’innovation de rupture dans le domaine du numérique et une Académie européenne du renseignement. Emmanuel Macron prône également la constitution de conventions démocratiques européennes qui accompagneraient la réforme.

Tallin, la prochaine occasion d’échanger

Les nombreuses idées et propositions de réforme présentées par Emmanuel Macron seront examinées « avec un esprit ouvert » avant de discuter de leur mise en œuvre pratique, a déclaré le porte-parole allemand. La réunion des chefs d’État et de gouvernement de l’UE la veille du sommet sur le numérique sera l’occasion d’un premier échange.

Le vendredi 29 septembre aura lieu à Tallin le sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne sur le numérique. Il s’agit d’une initiative de l’Estonie, qui exerce actuellement la présidence de l’UE et qui joue par ailleurs un rôle de précurseur en Europe dans la transformation numérique. La veille du sommet, le président du Conseil européen, Donald Tusk, présidera un dîner informel auquel participeront les chefs d’État et de gouvernement. Un an après l’adoption de la feuille de route de Bratislava, les chefs d’État et de gouvernement auront un échange de vues sur les défis majeurs auxquels fait face l’Union européenne.

Défendre ensemble les valeurs européennes

Dès mardi, le chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, avait félicité Emmanuel Macron pour son « plaidoyer passionné contre le nationalisme et pour l’Europe ». « Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons nous faire entendre dans ce monde agité et déréglé, que nous pourrons défendre nos valeurs et nos principes. Seules des solutions communes nous permettront de faire renaître un engouement pour l’Europe chez les citoyens », avait-il insisté.