Conseil européen extraordinaire
Lors du Conseil européen, les chefs d’État et de gouvernement de l’UE ont atteint des résultats importants : 500 millions d’euros supplémentaires pour l’Ukraine, approfondissement du marché unique de l’UE et contrôles plus efficaces aux frontières extérieures de l’UE. La présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky a ému tous les participants, a déclaré Olaf Scholz.
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Pour le chancelier fédéral Olaf Scholz, la réunion des chefs d’État et de gouvernement à Bruxelles a été « un Conseil européen tout à fait extraordinaire, et aussi un Conseil qui a été marqué par de très nombreux moments d’émotion ». La catastrophe du tremblement de terre en Turquie et en Syrie, qui s’était produite quelques jours auparavant, a également préoccupé les chefs d’État et de gouvernement. Dans une lettre commune adressée au président turc, ils ont transmis leurs condoléances à la Turquie et ont proposé un soutien supplémentaire. M. Scholz a souligné que l’Allemagne et l’UE apportaient également déjà de l’aide : « Les États de l’UE ont à eux seuls envoyé plus de 1 600 secouristes dans les régions en crise. »
Rencontre émouvante avec le président Volodymyr Zelensky
« Un deuxième moment, également très émouvant, a été l’entretien avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky ; sa participation en personne à ce Conseil européen a beaucoup ému tous ceux que j’y ai vus réunis », a rapporté M. Scholz. M. Zelensky avait déjà participé virtuellement à de précédentes réunions du Conseil européen. Le fait qu’il se soit rendu en personne à Bruxelles, près d’un an après l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, « est en même temps un symbole de la volonté de résistance des Ukrainiens et un signe fort que l’Union européenne et les Ukrainiens sont unis », a déclaré le chancelier. Dans ses conclusions, le Conseil européen souligne que l’avenir de l’Ukraine se trouve au sein de l’Union européenne.
Soutien supplémentaire à l’Ukraine
L’Union européenne a approuvé une septième tranche de soutien militaire à l’Ukraine, d’un montant de 500 millions d’euros, au titre de la facilité européenne pour la paix, et a lancé la mission d’assistance militaire de l’UE en vue de former un effectif initial de 30 000 soldats en 2023.
Parmi les pays de l’UE, c’est l’Allemagne qui fournit le plus de soutien à l’Ukraine : sur le plan humanitaire, financier et sous forme de livraisons d’armes. Olaf Scholz a salué le fait que le président ukrainien ait « encore une fois très explicitement remercié l’Allemagne pour sa contribution ».
Les résultats du Conseil européen extraordinaire du 9 février 2023 sont consignés dans les conclusions.
Renforcer la compétitivité de l’Union européenne
Lors du Conseil européen extraordinaire de Bruxelles, les chefs d’État et de gouvernement se sont également penchés sur la question de la compétitivité de l’UE. La communication de la Commission relative à un plan industriel du pacte vert pour l’ère de la neutralité carbone, publiée le 1er février, a servi de base à la discussion. L’UE a décidé de simplifier et d’accélérer les procédures d’aide. Les fonds européens existants seront également mis à disposition de manière plus flexible et les procédures administratives et d’autorisation seront simplifiées et accélérées.
M. Scholz a souligné que des fonds étaient disponibles pour toutes ces tâches, notamment dans le cadre du plan de relance NextGenerationEU. Ainsi, « tous les pays européens pourront relever ces défis et profiter de la croissance à venir ».
Éviter la course internationale aux subventions
En annonçant des programmes de soutien à l’industrie verte, les États-Unis ont déclenché un débat autour des conséquences de cette politique pour l’Europe. Le chancelier se félicite des mesures prises par les États-Unis en faveur d’une transition verte. Il souhaite toutefois éviter à tout prix une course internationale aux subventions : « Nous sommes en discussion avec les États-Unis pour que nous ne soyons pas moins bien traités que leurs voisins immédiats, le Canada et le Mexique, et nous allons également regarder de près ce que nous pouvons faire avec nos possibilités de soutien aux investissements de modernisation. »
Progrès en matière de politique migratoire
La situation migratoire actuelle dans l’Union européenne a été un autre thème du Conseil européen extraordinaire. Il a notamment été question de la poursuite de la réforme du régime européen commun en matière de migration et d’asile. Le Conseil s’est mis d’accord sur un renforcement de la protection des frontières, une simplification des retours et une intensification de la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants. « Nous sommes en mesure de nous réunir ici et de développer des positions communes qui nous aideront pour l’avenir », a déclaré M. Scholz.
Le chancelier a souligné l’importance de la coopération avec les pays d’origine et de transit en matière de politique migratoire : « Les deux sont nécessaires pour que nous réussissions à relever les défis liés à la migration des réfugiés ». La coopération est importante pour le retour dans leur pays d’origine des personnes qui n’ont pas le droit de rester dans l’UE. Parallèlement, elle permet la migration légale de travailleurs qualifiés dont l’UE a besoin. « Car en réalité, presque tous les pays d’Europe ont un grand besoin de main-d’œuvre qualifiée et c’est pourquoi les voies légales de migration sont en même temps nécessaires pour que nous ayons à l’avenir suffisamment de travailleurs qui paient des cotisations de retraite et qui contribuent à faire fonctionner notre économie », a déclaré le chancelier fédéral.