Questions et réponses sur l’opération Sea Guardian en Méditerranée
L’Allemagne continuera de participer avec des forces armées à l’opération de sûreté maritime Sea Guardian menée en Méditerranée sous l’égide de l’OTAN. Une prolongation du mandat jusque fin mars 2023 est prévue. La décision doit encore être approuvée par le Bundestag.
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Quels sont les objectifs de l’opération en Méditerranée ?
Étant donné l’importance des voies maritimes d’approvisionnement et de transport, la sûreté en Méditerranée constitue une priorité pour l’OTAN et ses membres. L’opération Sea Guardian menée par l’OTAN apporte une contribution importante à la lutte contre le terrorisme et à la contrebande d’armes dans le bassin méditerranéen. Cette action profite à tous les États côtiers ainsi qu’à toutes les personnes naviguant en Méditerranée.
Pourquoi le plafond des effectifs déployés et la zone d’intervention ont-ils changé ?
Actuellement, environ 210 soldats de la Bundeswehr sont mobilisés dans le cadre de l’opération Sea Guardian.
De 650, le nombre maximal de soldats allemands participant à la mission est désormais réduit à 550. Au cours du mandat actuel, l’opération a fait et fait encore l’objet d’un examen approfondi, et il a ainsi été déterminé qu’un plafond des effectifs à 650 soldats n’était plus nécessaire dans la pratique.
Il en va de même pour la zone d’intervention : après examen des interventions dans la pratique, elle sera désormais limitée à la Méditerranée au large des zones côtières. En cas de besoin, une intervention pourra tout de même avoir lieu avec l’autorisation du pays concerné.
Quelle est la contribution de l’Allemagne dans le cadre de Sea Guardian et comment s’organise-t-elle ?
Sea Guardian apporte une contribution importante à la sécurité maritime dans le bassin méditerranéen grâce à la surveillance maritime et à l’échange de rapports sur la situation. La mission est habilitée à arrêter, à inspecter et à fouiller des navires dans toute la zone d’intervention en cas de soupçon de liens avec des organisations terroristes.
Grâce à la présence de forces armées, l’opération a également un effet préventif et dissuasif, ce qui réduit le risque de terrorisme et de contrebande d’armes.
En 2021, l’opération a permis d’identifier 30 000 navires, dont trois ont été contrôlés dans le cadre dans le cadre d’un système d’appréciation de la situation maritime.
Quelle est la base légale de cette intervention ?
La mission allemande en Méditerranée se fonde sur les décisions du Conseil de l’Atlantique Nord.
En outre, la lutte contre le terrorisme et la contrebande d’armes en Méditerranée repose sur les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, parmi lesquelles figure la Convention pour la répression d’actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime.
L’engagement de soldats allemands s’appuie également sur les règles d’un système de sécurité mutuelle collective mentionné à l’article 24, alinéa 2, de la Loi fondamentale. Par ailleurs, en vertu du droit international, les unités sont tenues de porter assistance aux personnes en détresse en mer.
Vous trouverez de plus amples informations sur ce sujet sur le site Internet de la Bundeswehr : Méditerranée – Sea Guardian