Appel à une solution politique rapide

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Crise en Iraq Appel à une solution politique rapide

Aux yeux du gouvernement fédéral, les efforts de réconciliation sont au cœur du règlement du conflit iraquien. La chancelière fédérale a insisté sur le fait que seule la formation d’un gouvernement associant tous les groupes de population au dialogue était un facteur de stabilité durable.

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Des forces de sécurité patrouillent dans les rues de Bagdad pour empêcher d’éventuelles attaques de l’EIIL.

Patrouille des forces de sécurité dans Bagdad

Photo : picture alliance/AA

« Comme pour la guerre en Syrie, nous sommes d’avis qu’une solution politique est l’unique possibilité d’instaurer une stabilité durable et il importe donc, en Iraq tout spécialement, de faire participer au dialogue toutes les religions et tous les pans de la population », a déclaré Angela Merkel à Berlin.

Elle a poursuivi en disant qu’un gouvernement qui recherche le dialogue devait être rapidement formé, l’État iraquien ne pouvant être renforcé que de cette façon contre les fondamentalistes et les extrémistes.

En amont de son entretien avec le roi Abdallah II de Jordanie à la chancellerie fédérale, Mme Merkel a constaté qu’il fallait également discuter de la contribution que l’Allemagne pouvait apporter pour apaiser le conflit.

Le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Seibert, avait déjà tenu des propos similaires. Il faut absolument empêcher de dériver vers une guerre civile qui opposerait les différents groupes ethniques et confessions, avait-il affirmé. C’est la seule manière de couper l’herbe sous le pied des terroristes, et ce, durablement. Et compte tenu de la gravité de cette menace, les pays de la région sont, eux aussi, appelés à unir leurs efforts pour faire régner la paix et la sécurité dans leur voisinage, avait-il conclu.

Progression de l’EIIL

Après avoir pris le contrôle de la province de Ninive, le groupe terroriste EIIL (État islamique en Iraq et au Levant) continue de marcher sur Bagdad. Il faut donc s’attendre à des affrontements armés entre terroristes, forces de sécurité iraquiennes et milices ainsi qu’à de graves attentats.

Soutien au processus politique

Mme Merkel avait déjà constaté auparavant que l’Allemagne ne pouvait qu’essayer d’accompagner le processus politique. Elle a rappelé qu’une responsabilité particulière incombait aux États-Unis. D’ailleurs, cela se voit à la façon dont les États-Unis réagissent actuellement, a-t-elle relevé, et le président Barack Obama assume cette responsabilité.

Une représentation adéquate des groupes de population

Le ministre fédéral des Affaires étrangères avait, lui aussi, mis en garde auparavant sur le danger majeur que représentait cette situation pour l’Iraq comme pour ses voisins. Les dirigeants iraquiens doivent désormais démontrer leur capacité d’agir et former un gouvernement. Ce gouvernement devra représenter adéquatement les différentes religions et régions du pays. Les pays voisins de l’Iraq doivent se rendre compte qu’il est dans leur intérêt « que l’État iraquien ne continue pas de s’éroder », a insisté le chef de la diplomatie allemande.

Le 30 avril 2014, l’Iraq avait organisé ses premières élections législatives libres depuis le retrait des troupes américaines. Plus de 60 % de la population y avait participé.

Appel à quitter le pays
Dans le contexte actuel, le ministère fédéral des Affaires étrangères lance un appel à quitter immédiatement les régions suivantes : la province de Ninive (capitale : Mossoul), la province d'Al-Anbar (capitale : Ramadi), la province de Salah ad-Din (capitale : Tikrit) et la province de Diyala (capitale : Baquba). Il est également fortement conseillé de quitter temporairement l'agglomération de Bagdad.