Le chancelier fédéral à la cérémonie des 25 ans de la BCE
La Banque centrale européenne (BCE) apporte depuis 25 ans une importante contribution à la stabilité des prix dans la zone euro. À l’occasion des célébrations de ce 25e anniversaire, le chancelier fédéral Olaf Scholz a lancé cet appel : « Renouvelons aujourd’hui notre profession de foi envers l’Europe, en renouvelant notre attachement à l’euro. »
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« On ne reviendra pas sur l’euro », a déclaré le chancelier fédéral lors des célébrations, et la BCE a joué en cela un rôle unique.
Photo : Gouvernement fédéral / Kugler
« L’euro s’est avéré l’un des projets les plus réussis de l’intégration européenne », a souligné le chancelier fédéral, se référant au travail acharné fourni par la BCE pour y parvenir, y compris, en particulier, en période de crise financière et de la dette publique, pendant la pandémie de Covid-19 et au regard des répercussions économiques de la guerre russe contre l’Ukraine. La zone euro a réussi à défendre sa monnaie contre tous les défis – « on ne reviendra pas sur l’euro », a poursuivi le chancelier, ajoutant que la BCE avait joué en cela un rôle unique.
La Banque centrale européenne (BCE) est la banque centrale de la zone euro, c’est-à-dire de tous les pays dont l’euro est la monnaie officielle. Son siège est à Francfort-sur-le-Main et elle a pour objectif premier de garantir la stabilité des prix dans la zone euro et de faire que le taux de l’inflation reste bas, constant et prévisible. Elle s’acquitte de cette tâche en fixant et en mettant en œuvre la politique monétaire, en réalisant des opérations de change et en gérant les réserves monétaires officielles des pays membres. Elle assure la fonctionnalité des systèmes de paiement et émet les billets de banque en euros.
Lutte contre l’inflation
Fondée en 1998 en tant que banque centrale forte et indépendante ayant pour mandat explicite de garantir la stabilité des prix au sein de la zone euro, la BCE est restée fidèle à sa mission. Même si les taux de l’inflation ont été l’an dernier les plus élevés depuis l’introduction de l’euro, la BCE s’attelle inlassablement à lutter contre l’inflation. Le gouvernement fédéral soutient entièrement cette action, tout en respectant l’indépendance de la BCE.
En effet, « cette indépendance est d’importance décisive pour une politique monétaire stable et crédible », a déclaré le chancelier fédéral lors des festivités. En fin de compte, la valeur d’une monnaie est liée selon lui en grande partie à la confiance, la stabilité et la confiance n’entravant pas le progrès. Ainsi, les travaux concernant l’euro numérique sont un projet ambitieux et tourné vers l’avenir qui renforcera la souveraineté européenne.
Les pays membres apportent leur soutien à la mise en œuvre du travail de la BCE
Selon le chancelier, il nécessaire également pour la consolidation de la zone euro de progresser dans d’importants projets législatifs. Olaf Scholz a souligné que l’Allemagne faisait sa part, que ce soit dans la réalisation de l’union des marchés des capitaux ou dans le travail sur l’union bancaire.
Après la politique fiscale nécessairement expansive durant la pandémie de Covid-19, il importe tout autant d’ajuster à présent cette politique fiscale et de lutter contre la pression inflationniste, a relevé le chancelier fédéral.
Une ancre de stabilité
Le chancelier a remercié la présidente en exercice de la BCE Christine Lagarde, ainsi que ses prédécesseurs, pour leur dur labeur et leur engagement au cours des 25 dernières années, exprimant son espoir pour l’avenir « que la BCE demeure une ancre de stabilité, une balise d’indépendance et de confiance, ainsi que cette pionnière du progrès que nous connaissons ».
Fonctionnement de la BCE
Un objectif capital de la BCE est de maintenir le taux d’inflation à 2 % à moyen terme. Elle y œuvre au moyen de divers outils :
Celui-ci définit à quelles conditions les banques peuvent emprunter ou placer de l’argent à la banque centrale. Si l’inflation dévie de l’objectif des 2 %, la BCE réagit habituellement en modifiant le taux directeur : un taux d’inflation trop élevé est combattu en augmentant les taux d’intérêt, un taux trop bas en abaissant ces derniers.
Les décisions de la BCE en matière de taux directeur subissent l’influence de différents facteurs économiques. Il est donc difficile de prévoir à quel moment dans l’avenir les taux directeurs changeront. Le principal taux directeur a été relevé pour la dernière fois à 3,75 % début mai.
Cet outil vise à préserver l’équilibre des taux de change. Par ailleurs, il garantit aux banques des crédits à long terme à des taux d’intérêt très favorables, à la condition que les banques prêtent à leur tour cet argent aux particuliers et aux entreprises. Cela stimule l’octroi de crédits des banques à l’économie réelle.
La BCE appartient aux seules banques centrales des pays membres de l’UE. Chaque banque centrale détient une part du capital de la BCE et en est ainsi actionnaire. Les banques centrales mettent une certaine somme à disposition de la BCE, afin qu’elle puisse garantir son objectif de maintenir des prix stables au sein de la zone euro.