Angela Merkel : une analyse complète du cas Amri

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Conséquences de l'attentat de Berlin Angela Merkel : une analyse complète du cas Amri

L’auteur présumé de l’attentat de la Breitscheidplatz à Berlin est mort. Pour les autorités de sécurité, cela ne veut pas dire pour autant que l’affaire soit close. L’enquête se poursuit, a assuré Mme Merkel.

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« À présent, il nous faut examiner scrupuleusement dans quelle mesure les actions publiques doivent être modifiées », a-t-elle ajouté.

« La mort du présumé coupable ne signifie pas dans ce cas la fin de l’enquête », a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel, qui a annoncé vouloir faire la lumière sur les mobiles de l’attentat et les possibles soutiens du présumé coupable Anis Amri. Les autorités de sécurité « n’auront de cesse de trouver qui était informé de l’intention d’Anis Amri et qui l’a éventuellement soutenu ou couvert. S’il y a d’autres coupables ou complices, nous les amènerons à rendre des comptes », a-t-elle précisé.

Pour la chancelière comme pour le gouvernement fédéral dans son ensemble, « notre État a pour mission première de protéger sa population. En ces périodes où nous devons faire face à de grands défis, nous faisons tout ce qui est humainement possible pour que notre État soit un État fort », a souligné la chancelière.

Anis Amri, âgé de 24 ans, est l’auteur présumé de l’attentat au camion-bélier commis le lundi 19 décembre sur la Breitscheidplatz à Berlin. Il a été abattu le 23 décembre à Milan par des policiers italiens lors d’un contrôle de routine.

Adapter les lois et la politique

« Le terrorisme islamiste et ses actes constituent pour nous un défi permanent et toujours différent », a poursuivi Mme Merkel. C’est pour y répondre que le gouvernement fédéral a « régulièrement adapté les lois et la politique de sécurité » ces dernières années. L’attentat contre un marché de Noël sur une grande place de Berlin, la Breitscheidplatz, pose de multiples questions qui ne concernent pas uniquement l’acte lui-même mais également la période qui s’est écoulée depuis qu’Anis Amri est arrivé en Allemagne en juillet 2015, a expliqué la chancelière.

Mme Merkel a donc confié au ministre fédéral de l’Intérieur Thomas de Maizière le soin d’analyser chaque aspect de cette affaire, dans les plus brefs délais et en collaboration avec le ministre fédéral de la Justice, la Chancellerie fédérale, ses collègues des Länder et les autorités de sécurité.

« Là où il sera jugé nécessaire d’apporter des changements politiques ou législatifs, nous adopterons et appliquerons rapidement les mesures qu’il faudra au sein du gouvernement fédéral », a-t-elle assuré.

Accélérer les retours

Angela Merkel a également évoqué le cas Amri lors d’un entretien téléphonique avec le président tunisien Béji Caïd Essebsi. Selon elle, l’Allemagne et la Tunisie ont considérablement intensifié leur coopération dans la lutte contre le terrorisme et des progrès ont été accomplis concernant la problématique des retours de ressortissants tunisiens non autorisés à séjourner en Allemagne.

Face au président tunisien, la chancelière allemande a néanmoins bien insisté sur ce point : « Nous devons encore accélérer nettement les procédures d’éloignement et continuer d’augmenter le nombre de personnes reconduites dans leur pays ».