Angela Merkel : s’allier pour la protection du climat

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Accord de Paris sur le climat Angela Merkel : s’allier pour la protection du climat

La chancelière fédérale Angela Merkel déplore la décision des États-Unis de se retirer de l’Accord de Paris sur le climat. Elle a déclaré vendredi à Berlin que cet accord était une pierre angulaire de la coopération entre tous les pays du monde.

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Il s’agit maintenant de regarder vers l’avant, a affirmé la chancelière Angela Merkel lors d’un point de presse. « La décision des États-Unis ne peut nous arrêter et ne nous arrêtera pas, nous qui nous sentons engagés dans la protection de notre Terre », a-t-elle affirmé.

« Au contraire, c’est plus déterminés que jamais que nous allierons nos forces en Allemagne, en Europe et dans le monde, pour faire face aux grands défis qui se posent à l’humanité comme le changement climatique, et pour les relever. »

L’accord est au bénéfice de tous les êtres humains et sera créateur de prospérité, a martelé la chancelière. L’Allemagne va mettre en œuvre les engagements pris à Paris, tout particulièrement à l’égard des pays les plus pauvres et les plus vulnérables. Les vingt dernières années de politique climatique l’ont montré : la voie est difficile, mais irréversible.

Vaste alliance mondiale pour le climat

Mme Merkel s’est montrée enthousiaste devant le grand nombre de pays et de groupements prêts à emprunter cette voie à travers le monde, y compris aux États-Unis. La chancelière a lancé un appel au monde : « Je dis à tous ceux à qui l’avenir du monde importe : continuons le chemin ensemble pour réussir, pour notre Terre. »

Dès la veille au soir, la chancelière s’était entretenue par téléphone avec le président des États-Unis Donald Trump et lui avait dit trouver cette décision regrettable. Lors d’un autre entretien téléphonique avec le président français Emmanuel Macron, l’Allemagne et la France se sont entendues sur la prise de nouvelles initiatives pour faire réussir l’accord sur le climat.

Donald Trump : les États-Unis sortent de l’Accord

C’est par une déclaration faite hier devant la presse dans la roseraie de la Maison Blanche que le président américain Donald Trump avait annoncé que les États-Unis allaient quitter l’accord sur le climat. Ce dernier nuit selon lui à l’économie américaine. Toutes les mesures en faveur de l’accord ont donc été immédiatement suspendues. Il a déclaré vouloir renégocier l’accord.

Pas de nouvelles négociations, l’accord demeure valable

Dans une déclaration commune, l’Allemagne, la France et l’Italie ont rejeté le souhait d’une nouvelle négociation : « Nous considérons la dynamique née à Paris en décembre 2015 comme irréversible », ont-ils professé. Ils sont fermement convaincus « que l’accord de Paris ne peut être renégocié, car il représente un outil vital pour notre planète, nos sociétés et notre économie ».

Les chefs d’État et de gouvernement regrettent la décision des États-Unis d’Amérique. Ils ont dans le même temps réaffirmé leur attachement à l’accord et encouragé tous les partenaires à accélérer les mesures en faveur de la protection du climat.

L’Accord de Paris constitue encore et toujours une pierre angulaire de la coopération entre pays pour lutter efficacement et à temps contre le changement climatique. Les responsables politiques ont souligné que l’accord servait également la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies. Il offre des opportunités considérables pour la prospérité et la croissance des pays.

Les trois pays ont en outre annoncé leur intention d’accroître leurs efforts « pour soutenir les pays en développement, en particulier les plus pauvres et les plus menacés d’entre eux, afin qu’ils puissent remplir leurs objectifs en matière de lutte et d’adaptation au changement climatique ».

Mme Hendricks : un coup porté au multilatéralisme

La ministre fédérale de l’Environnement Barbara Hendricks considère elle aussi cette décision comme une erreur. « Pire que le tort causé à la protection du climat à l’échelle internationale est le coup porté au multilatéralisme », a-t-elle déploré. La particularité de l’accord réside en effet dans la décision de la communauté internationale de se saisir ensemble de l’un des plus grands problèmes mondiaux du siècle.

Un pays signataire ne peut résilier l’Accord de Paris sur le climat qu’après écoulement d’un délai de trois ans, et la résiliation ne devient ensuite effective qu’après une année révolue. Cela signifie que le retrait des États-Unis ne prendra officiellement effet qu’en novembre 2020. L’accord lui-même reste cependant en vigueur. Les États-Unis peuvent toutefois, comme annoncé, cesser leur participation de façon anticipée. Le texte ne prévoit pour cela aucune sanction.