Alléger la souffrance des réfugiés

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Réunion du Conseil des ministres fédéral portant sur le mini-sommet extraordinaire de l'UE Alléger la souffrance des réfugiés

Le Conseil des ministres fédéral s'est penché sur les décisions adoptées lors du mini-sommet du 25 octobre sur la route migratoire des Balkans occidentaux.

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Les chefs d'État et de gouvernement y avaient convenu d'un plan en 17 points, qui prévoit notamment la création de places d'accueil sur la route des Balkans occidentaux.

À l'invitation du président de la Commission européenne, les chefs d'État et de gouvernement de huit États membres de l'UE ainsi que de la Macédoine, de l'Albanie et de la Serbie s'étaient réunis avec des représentants des institutions de l'UE, de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union européenne, de la future présidence néerlandaise du Conseil de l'Union européenne ainsi que du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) le 25 octobre, à Bruxelles.

L'objectif du sommet était de mieux harmoniser les mesures des différents États le long de la route des Balkans occidentaux. Il s'agissait en outre de lancer des mesures d'urgence permettant de mieux gérer l'afflux de réfugiés le long de cette route migratoire. Les participants se sont mis d'accord sur un plan en 17 points, qu’ils ont exposé dans une déclaration conjointe.

Créer de l'ordre dans la situation concernant les réfugiés

Selon la chancelière fédérale Angela Merkel, les questions humanitaires étaient au cœur des entretiens : « Aujourd'hui, notre préoccupation principale était d'abord d'alléger la souffrance des réfugiés le long de ce qu'on appelle la route des Balkans. Nous sommes tous attachés à des valeurs humanitaires et humaines. Nous avons tous signé la convention de Genève relative au statut des réfugiés. Les images que nous avons vues au cours des derniers jours ne correspondaient pas aux valeurs auxquelles nous sommes attachés », a-t-elle souligné à l'issue des consultations.

L'objectif était de créer de l'ordre dans la situation concernant les réfugiés. Il est important de veiller à la mise en place à court terme de zones d'attente et de repos et d'assurer une prise en charge convenable des réfugiés, a poursuivi Mme Merkel.

Adoption d'un plan d'action en 17 points

Le « plan en 17 points » comprend des mesures à court et à moyen terme. Ainsi, la Commission européenne a été chargée de contrôler la mise en œuvre des mesures, en concertation avec les points de contact nationaux. Les présidences luxembourgeoise et néerlandaise du Conseil de l'UE sont chargées d'élargir la discussion aux 28 États membres de l'UE. Le Conseil extraordinaire des ministres de l'Intérieur qui se tiendra le 9 novembre sera la prochaine occasion de discuter de ces questions sur le plan politique.

Les mesures à court terme sont les suivantes :

  • Améliorer l'échange d'informations et l'utilisation des capacités communes : Pour y parvenir, des points de contact doivent être désignés et un échange hebdomadaire doit avoir lieu au sujet de la mise en œuvre des mesures et de la situation le long de la route des Balkans occidentaux.

  • Le directeur général de la politique européenne à la Chancellerie fédérale, Uwe Corsepius, sera le point de contact allemand.

  • Dans le courant de la semaine, 400 policiers seront déployés en Slovénie afin d'améliorer la gestion des frontières. Cinq d'entre eux viendront d'Allemagne.

  • L'aide humanitaire sur la route migratoire doit être améliorée, notamment avec le soutien du HCR. Les États concernés sont invités à faire part de leurs besoins à la Commission et à déclencher, s'il y a lieu, le mécanisme de protection civile de l'UE.

  • La Commission européenne coordonnera les mesures d'aide et mettra des ressources à disposition. Elle s'est ainsi déjà engagée à fournir à la Grèce 5,9 millions d'euros provenant du Fonds « Asile, migration et intégration » (FAMI).

Font notamment partie des mesures à moyen terme :

  • La mise en place de 100 000 places d'accueil au total, soit 50 000 en Grèce et 50 000 dans les autres États le long de la route. Les réfugiés auront ainsi accès à des zones d'attente et de repos.

  • Le plan d'action UE-Turquie doit être mis en œuvre.

  • La coopération avec le Bangladesh, le Pakistan et l'Afghanistan doit être intensifiée en ce qui concerne le retour des demandeurs d'asile déboutés. La Commission européenne a ainsi été chargée de conclure des accords de réadmission, notamment avec l'Afghanistan.

Mettre en œuvre le plan d'action avec la Turquie

Déjà dimanche, la chancelière avait souligné l'importance de la coopération avec la Turquie dans la gestion des flux migratoires. L'Allemagne soutiendra les efforts de la Commission européenne en vue d'adopter un plan d'action avec la Turquie, avait-elle dit.

La Commission européenne a annoncé le 27 octobre qu'elle relevait – en le portant de 55% à 85% – le taux de cofinancement pour le transport de l’assistance fournie par l’intermédiaire du mécanisme de protection civile de l’UE aux pays qui ont besoin d’aide en raison de la crise des réfugiés. Ces dernières semaines, la Serbie, la Slovénie et la Croatie avaient activé ce mécanisme afin d'obtenir un appui matériel sous la forme de tentes, de couvertures, d'équipements sanitaires et d'autres fournitures de base pour aider les réfugiés durant cet hiver.