Angela Merkel et le président israélien se sont entretenus des relations entre les deux pays et de la situation actuelle en Israël. Le conflit israélo-palestinien et les crises dans la région ont constitué d’autres sujets importants.

Dans un message de bienvenue, la chancelière avait auparavant salué l’importance du 12 mai 1965, date de l’établissement des relations diplomatiques germano-israéliennes faisant selon elle l’effet d’un miracle après la Shoah.

Mme Merkel a rappelé l’acte historique des deux hommes d’État David Ben Gourion et Konrad Adenauer auxquels l’on doit d’avoir posé ensemble la première pierre de cet édifice. Elle a également évoqué les consultations intergouvernementales germano-israéliennes ainsi que les rencontres de jeunes qui donnent du souffle à l’amitié entre les deux pays. Il nous appartient désormais « de façonner notre avenir pour notre bien de part et d’autre », a-t-elle affirmé.

La chancelière allemande et le président israélien ont rencontré par ailleurs des participants du congrès germano-israélien de la jeunesse. Cette rencontre a porté essentiellement sur les expériences que font les jeunes dans le cadre des programmes d’échanges et des services volontaires.

Le président de l’État d’Israël, Reuven Rivlin, et sa femme Nechama Rivlin effectuent une visite d’État en Allemagne du 10 au 13 mai à l’invitation du président de la République fédérale d’Allemagne, Joachim Gauck. 50 ans après l’établissement des relations diplomatiques entre l’Allemagne et Israël, le 12 mai 1965, cet anniversaire et la relation de confiance entre les deux pays sont au cœur de cette visite. Mardi soir (12 mai) a eu lieu à la Philharmonie de Berlin une cérémonie officielle à l’occasion de ce cinquantième anniversaire.

Joachim Gauck : les Israéliens ont fait confiance aux Allemands

Lundi soir (11 mai), le président allemand avait organisé au château de Bellevue un banquet d’État pour ses hôtes de marque. Il a déclaré à cette occasion : « Il y a 50 ans, le 12 mai 1965, Israël et la République fédérale d’Allemagne nouaient des relations diplomatiques. Je me réjouis de pouvoir célébrer cet anniversaire en votre compagnie. »

« Et je vous remercie du fond du cœur de votre venue à Berlin. C’est plus qu’un geste de confiance et d’amitié. Cette visite exprime l’étroit partenariat et la grande amitié qui ont pu se développer entre nos deux pays », a-t-il poursuivi.

Le président allemand a rappelé que pratiquement personne en 1965 n’aurait pu imaginer ce qui s’est passé entre les Israéliens et les Allemands ces cinquante dernières années. Haïm Herzog, qui a été le premier chef d’État israélien à se rendre en visite en République fédérale d’Allemagne, avait trouvé le mot juste à ce propos : c’est un miracle que la réconciliation et l’entente aient pu voir le jour après la Shoah, avait-il dit. Et si ce miracle a été possible, c’est parce que les Israéliens ont fait confiance aux Allemands. « Nous avons accepté ce cadeau avec la plus grande gratitude et humilité, tout d’abord à l’Ouest et, plus tard, après la révolution pacifique, également à l’Est », a conclu M. Gauck.

Un engagement moral vis-à-vis du peuple juif

Le président fédéral a dit clairement que « nos relations normales demeureront à jamais des relations privilégiées ». Car « Israël et l’Allemagne sont liés par la mémoire de la Shoah. Nous, Allemands, sommes conscients de notre engagement moral vis-à-vis du peuple juif et de l’État d’Israël, et nous ne tolérerons pas que cette prise de conscience s’amenuise. Au-delà de cela, ce qui lie nos deux pays, ce sont les valeurs que nous défendons. »

Ursula von der Leyen en déplacement en Israël

Au même moment où le président israélien séjourne en Allemagne, la ministre fédérale de la Défense se trouve en déplacement officiel en Israël. Elle y a visité la frégate Karlsruhe à Haïfa et mené ses premiers entretiens avec son homologue israélien, Moshé Yaalon.

Le mardi 12 mai, la ministre allemande a déposé une gerbe au mémorial Yad Vashem. L’entretien qu’elle a eu ensuite avec le premier ministre Benyamin Netanyahou a porté en priorité sur les aspects sécuritaires, mais aussi sur le processus de paix israélo-palestinien.