« Un partenaire d'importance croissante »

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Le président d'Azerbaïdjan à Berlin « Un partenaire d'importance croissante »

Le gouvernement fédéral approuve la mise en place du couloir gazier méridional entre l'Azerbaïdjan et l'UE. C'est ce qu'a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel après avoir rencontré le président Ilham Aliev. Outre les questions économiques et de politique étrangère, les droits de l'homme ont également été abordés.

Temps de lecture: 4 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel s'entretient avec le président d'Azerbaïdjan, Ilham Aliev

Ilham Aliev et Angela Merkel ont également parlé de la liberté de la presse et de la liberté d'expression en Azerbaïdjan

Photo : Bundesregierung/Bergmann

« L'Azerbaïdjan est un partenaire d'importance croissante, notamment en raison de son dynamisme économique grandissant », a déclaré la chancelière fédérale après sa rencontre avec le président de la République d'Azerbaïdjan.

Mise en place du couloir gazier méridional

C'est aussi grâce à ses grandes réserves de pétrole et de gaz naturel en mer Caspienne que l'Azerbaïdjan connaît cette croissance économique. Angela Merkel a souligné que le gouvernement fédéral soutenait « fermement » le projet de couloir gazier méridional. Elle espère que ce couloir permettra une diversification des approvisionnements énergétiques européens.

Depuis 1994, le gouvernement azerbaïdjanais exploite ces importantes réserves de pétrole et de gaz naturel en partenariat avec des entreprises occidentales. L'Allemagne achète en premier lieu du pétrole à l'Azerbaïdjan, pour une valeur de 2,2 milliards d'euros en 2013. Le pays se trouve ainsi à la septième place des principaux fournisseurs de l'Allemagne en pétrole brut.

La chancelière fédérale espère que les liens économiques entre l'Allemagne et l'Azerbaïdjan se resserreront encore davantage à l'avenir. « Je crois que nous avons encore du potentiel pour développer nos relations économiques. » Elle a indiqué que les investisseurs allemands pourraient apporter leur aide dans l'aménagement des infrastructures et la diversification de l'économie du pays. La sécurité juridique est un facteur décisif en la matière, selon Mme Merkel.

Exercice des droits de l'homme

Angela Merkel et Ilham Aliev ont de plus échangé leurs points de vue sur des sujets relevant de la politique intérieure, et également, plus précisément, la situation des droits de l'homme en Azerbaïdjan. La chancelière a souligné que l'Allemagne entretenait des relations étendues avec l'Azerbaïdjan. Celles-ci comprennent non seulement les questions économiques et politiques, mais aussi des questions concernant la société civile, selon la chancelière. D'autre part, les fondations et autres organisations allemandes devraient avoir la certitude de pouvoir travailler sur une base juridique solide.

Depuis 2001, l'Azerbaïdjan est membre du Conseil de l'Europe, et ainsi soumis à l'obligation d'État de droit et de démocratie. En dépit de divergences d'opinion sur ce sujet, la priorité consiste pour la chancelière fédérale à entretenir le dialogue avec l'Azerbaïdjan.

Dans le cadre de la fouille d'une station de radio en Azerbaïdjan, le délégué du gouvernement fédéral à la politique des droits de l'homme et à l'aide humanitaire, Christoph Strässer, s'était exprimé en ces termes en décembre : « Je suis très préoccupé par la fouille de la station azerbaïdjanaise ‘Radio Liberty’ effectuée le 25 décembre ainsi que par l'arrestation provisoire de journalistes qui travaillent pour cette station. Le gouvernement fédéral continuera de suivre cette affaire avec attention. »

Conflit du Haut-Karabakh

Concernant le conflit du Haut-Karabakh, Angela Merkel et le président azerbaïdjanais sont tombés d'accord sur le fait que les conflits devaient être réglés de manière pacifique. L'Allemagne est membre du Groupe de Minsk de l'OSCE et soutient dans ce contexte la voie de la négociation, a ajouté Mme Merkel.

Le Groupe de Minsk surveille le conflit et s'efforce, par le dialogue avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan, de trouver une solution pacifique et consensuelle.

La chancelière fédérale s'est montrée préoccupée par les violations croissantes du cessez-le-feu et a offert un soutien de principe : « L'Allemagne souhaite apporter son aide à la résolution de ce problème. » Il a également été question de savoir si l'UE devait éventuellement prendre l'initiative.

Crise en Ukraine

« Nous avons bien sûr également évoqué le conflit entre la Russie et l'Ukraine », a précisé Angela Merkel. Bien que la situation soit très difficile, elle espère des avancées dans les préparatifs d'un sommet quadripartite à Astana. C'est ce qu'a déclaré Mme Merkel, en référence à la rencontre au « format Normandie » qui avait lieu le soir même (21 janvier) à Berlin, à l'invitation du ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.

« Nous voulons des résultats », a déclaré la chancelière, qui espère que des « structures puissent voir le jour » lors de la rencontre. Car l'on tend plutôt, pour l'instant, à s'éloigner des accords de Minsk qu'à s'en rapprocher. Ces accords prévoient notamment un cessez-le-feu et le retrait des armes lourdes.

Intégration au Partenariat oriental

L'intégration de l'Azerbaïdjan dans le Partenariat oriental de l'UE a également constitué l'un des thèmes de la rencontre. « L'Azerbaïdjan souhaite – c'est ainsi que je l'ai compris – une bonne coopération avec l'UE », sans toutefois aspirer à en devenir membre, a souligné Mme Merkel, en rappelant que c'est précisément là le point de départ du Partenariat oriental.

Un nouveau Sommet du Partenariat oriental aura lieu cette année sous la présidence lettone du Conseil de l'UE.