« Nous nous affirmerons sur le marché unique numérique »

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Consultations germano-italiennes « Nous nous affirmerons sur le marché unique numérique »

L’Allemagne et l’Italie souhaitent faire avancer ensemble le programme de réformes européen. Pour ce faire, il est nécessaire de créer un marché unique numérique, a déclaré la chancelière allemande à Maranello.

Photo de groupe des consultations intergouvernementales germano-italiennes

Du fait du tremblement de terre, les consultations de cette année manifestent la profonde solidarité entre les deux pays

Photo : Bundesregierung/Kugler

Mme Merkel a annoncé par ailleurs que l’Allemagne allait participer à la reconstruction d’une école détruite par le terrible séisme.Le violent tremblement de terre qui s’est produit dans le centre de l’Italie la semaine dernière a jeté une ombre sur les consultations intergouvernementales germano-italiennes. « Nous avons compati, et quand je dis nous, je ne parle pas seulement du gouvernement mais de toute la population allemande », a assuré la chancelière fédérale mercredi à Maranello. Elle a affirmé se réjouir d’avoir l’occasion de remercier sur place les secouristes qui ont fait preuve, selon elle, d’un grand professionnalisme.

Reconstruction d’une école

« Nous aimerions financer la reconstruction d’une école », a annoncé Mme Merkel, précisant qu’il s’agissait là d’une contribution du gouvernement allemand, mais aussi des milieux économiques allemands et italiens, et de la Ligue allemande de football. « Il était important pour nous que les gouvernements ne soient pas les seuls à aider et qu’il apparaisse clairement que de larges pans de la société civile sont prêts à apporter eux aussi leur participation. »

Avancer dans le numérique

Les consultations intergouvernementales ont essentiellement porté par ailleurs sur les relations économiques entre les deux pays. Maranello est connu comme site de Ferrari et à cause de Michael Schumacher ainsi que pour une période de succès. Il s’agit donc de poursuivre dans la voie des réussites économiques. Angela Merkel s’est exprimée en faveur du renforcement de la coopération industrielle bilatérale.

Elle a rappelé que pour les deux pays, la numérisation tant des activités gouvernementales que de la production industrielle revêtait une grande importance. « Dans le programme de réformes nécessaire pour l’Europe, nous mettrons l’accent notamment sur la création d’un marché unique numérique », a-t-elle déclaré. Dans cet ordre d’idées, elle a invité le président du Conseil italien, Matteo Renzi, à une conférence au niveau des chefs de gouvernement qui se tiendra à Berlin en janvier prochain.

« Une coopération plus étroite » dans les questions migratoires

Les questions migratoires ont également été l’un des grands thèmes de ces consultations intergouvernementales. Dans ce domaine, la coopération avec le gouvernement italien est « bien plus étroite » qu’au début du mandat de Matteo Renzi, a estimé la chancelière allemande.

En effet, quand quelque chose de grave se produit aux frontières extérieures de l’Union européenne, tout le monde est concerné. « Je me réjouis par conséquent de l’excellent fonctionnement de l’enregistrement des réfugiés en Italie aujourd’hui, ainsi que de notre coopération en vue de rapatrier ceux qui n’ont pas droit de séjourner dans les États membres de l’Union européenne », a poursuivi Mme Merkel.

Travailler ensemble sur le dossier des retours

L’Allemagne est confrontée à ce problème dans la mesure où tous les réfugiés n’ont pas droit au statut de réfugié. Mais l’Italie est, selon Mme Merkel, encore bien plus touchée par cette problématique étant donné qu’il lui faut gérer en priorité des réfugiés venus des pays d’Afrique. « À cet égard, il est dans notre intérêt commun de travailler au rapatriement de ces personnes de concert avec la Commission européenne. Et c’est ce que nous ferons inscrire dans le calendrier européen », a déclaré la chancelière.

De l’avis de la chancelière, des accords avec les pays africains sont donc nécessaires. « Car il doit être bien clair que nous tiendrons nos engagements humanitaires. Mais nous devons dire par ailleurs à ceux qui n’ont pas le droit de rester qu’ils doivent rentrer chez eux », a-t-elle déclaré avant de préciser qu’il serait impossible autrement de soutenir les réfugiés des guerres civiles et autres.

À Maranello, Angela Merkel a affirmé être absolument persuadée que la phrase « nous y arriverons » était « juste ». Cette phrase exprime selon elle une certaine attitude et une certaine motivation. « Je pense que nous avons fait beaucoup mais que beaucoup reste à faire », a affirmé la chancelière.

Mme Merkel a également remercié le premier ministre M. Renzi du soutien apporté par son pays à l’accord UE-Turquie sur les réfugiés. Il importe à ses yeux de faire cesser l’immigration illicite. « En tant qu’États, nous avons bien entendu également comme objectif de lutter contre l’illégalité et la fraude ainsi que la traite des êtres humains », a-t-elle conclu.

À ces consultations 2016 participaient, outre la chancelière, le ministre fédéral de l’Économie Sigmar Gabriel, le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, le ministre fédéral des Finances Wolfgang Schäuble, le ministre fédéral des Transports Alexander Dobrindt et le secrétaire d’État parlementaire au ministère fédéral de la Défense Ralf Brauksiepe. Les dernières consultations germano-italiennes avaient eu lieu en mars 2014 à Berlin.