Un représentant de l’ambassade d’Allemagne a une nouvelle fois obtenu un accès à Deniz Yücel. L’ambassadeur M. Erdmann a rendu visite au journaliste en détention. M. Gabriel s’est montré soulagé que M. Yücel aille bien, selon ses propres mots.
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Le chef de la diplomatie allemande a dans le même temps réclamé sa libération.
« C’est une bonne chose que notre ambassadeur ait pu aujourd’hui parler en personne avec Deniz Yücel et se faire une idée de ses conditions de détention. », a déclaré le ministre fédéral des Affaires étrangères Sigmar Gabriel après la visite de l’ambassadeur Martin Erdmann à Deniz Yücel en prison. « Nous prenons acte de son souhait de voir ses conditions de détention améliorées. »
M. Gabriel a de nouveau réclamé une procédure rapide et équitable pour le journaliste germano-turc, précisant que l’on poursuivait le travail en vue de sa libération. Il a ajouté avoir récemment évoqué cette question avec son homologue turc.
Le 27 février, un juge d’instruction à Istanbul avait autorisé la détention provisoire du journaliste germano-turc Deniz Yücel. Le correspondant allemand du quotidien « Die Welt » en Turquie avait passé 13 jours en garde à vue, après s’être volontairement livré à la justice turque à Istanbul. L’assistance consulaire n’avait pas été possible dans un premier temps.
Des visites en détention avaient déjà eu lieu auparavant. Le consul général d’Allemagne Georg Birgelen a rencontré M. Yücel à deux reprises. Le 18 mai, il avait eu l’occasion de s’entretenir plus longuement avec celui-ci et de se rendre compte des conditions de détention du journaliste. Cela constitue selon le gouvernement fédéral de « premiers pas ».
Martin Schäfer, le porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères, avait alors rapporté que M. Birgelen avait pu s’entretenir avec Deniz Yücel durant plus d’une heure sans surveillance. C’est plus que ce qui est habituel dans de tels cas. Une solution conforme à l’état de droit ne peut cependant consister qu’à libérer M. Yücel, car sa détention provisoire n’est pas fondée, avait souligné M. Schäfer.
Début avril, le consul général d’Allemagne avait pu pour la première fois se rendre compte par lui-même de l’état de M. Yücel.
Le gouvernement fédéral ne cesse de faire référence à d’autres ressortissants allemands maintenus en détention par la Turquie pour des motifs souvent obscurs.
Parmi eux se trouve Mesale Tolu, qui a été placée en garde à vue fin avril. L’Allemagne continue de faire valoir ici le droit international public à une assistance consulaire à tous les niveaux.
Les autres détenus doivent eux aussi être traités de façon équitable et conforme à l’état de droit, et avoir accès à une assistance consulaire complète. Chaque cas doit être élucidé rapidement. Steffen Seibert : « Il n’est pas possible que des gens disparaissent comme cela dans les prisons. »