Réaffirmation du cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine

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Réaffirmation du cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine Réaffirmation du cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine

Le cessez-le-feu pour la période de Noël et de Nouvel An, sur lequel se sont accordées les parties au conflit dans l’est de l’Ukraine, doit être complet et durable. Le ministre fédéral des Affaires étrangères a qualifié cette réaffirmation des accords de Minsk de « signal important ».

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Mercredi (le 21 décembre 2016), l’Ukraine et la Russie avaient déclaré rester attachées au cessez-le-feu convenu depuis février 2015. À compter du 24 décembre, elles veulent mettre fin à tous les combats le long de la ligne de contact dans l’est de l’Ukraine. Des affrontements militaires se sont sans cesse répétés ces derniers temps aux alentours de la ville de Debaltseve.

Le cessez-le-feu pourrait apporter un peu de soulagement à la population dans l’Est ukrainien dans un contexte humanitaire tendu, a souligné le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier. D’autres étapes doivent suivre à présent, a-t-il martelé: « Le désengagement rapide des troupes, le retrait des armes lourdes et l’accès sans entrave de la mission spéciale d’observation de l’OSCE à l’ensemble de la région en conflit. »

Cette décision a été prise lors d’une réunion du Groupe de contact tripartite. Depuis juin 2014, des représentants de la Russie, de l’Ukraine et de l’OSCE se réunissent régulièrement dans ce cadre. L’objectif est de parvenir à des mesures concrètes pour la mise en œuvre des accords de Minsk. Les négociations du Groupe de contact sont accompagnées sur le plan politique par le format Normandie. C’est lors d’une de ces rencontres au sommet au format Normandie les 11 et 12 février 2015 que la chancelière fédérale Angela Merkel ainsi que le président français François Hollande, le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Petro Porochenko avaient réaffirmé la nécessité de s’en tenir aux accords de Minsk de septembre 2014 et adopté des mesures en vue de leur mise en œuvre.

Avancer dans l’échange de prisonniers

Par ailleurs, M. Steinmeier a appelé toutes les parties à procéder dès cette année à l’échange de prisonniers convenu, « en particulier de ceux d’entre eux ayant des problèmes de santé ». Vendredi dernier (le 16 décembre), l’Ukraine avait déjà annoncé la libération de 15 séparatistes dans un « geste unilatéral avant Noël ».

Le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert avait salué cette décision de l’Ukraine. Il espère que la partie adverse agira de même. « Comme vous le savez, les prisons du Donbass contiennent toujours des centaines de prisonniers des deux camps du conflit ukrainien. Nous espérons que ce pas sera rapidement suivi d’autres. »

À présent, il est avant tout souhaitable que les séparatistes, soutenus par la Russie, libèrent eux aussi leurs prisonniers d’ici la fin de l’année, a affirmé M. Seibert. Il importe de rappeler que les mesures de Minsk prévoient explicitement un échange de prisonniers sur le principe de « tous pour tous ».

Prolongation des sanctions

Le 15 décembre, la chancelière fédérale Angela Merkel, avec le président français François Hollande, avait informé le Conseil européen de la situation en Ukraine et de l’état d’avancement de la mise en œuvre des accords de Minsk. « Malheureusement, nous avons dû rapporter que les choses avancent très lentement, mais qu’il s’agit du seul fondement dont nous disposons », a déclaré Mme Merkel.

Les progrès ne sont malheureusement pas suffisants afin de permettre d’assouplir les sanctions contre la Russie, a-t-elle regretté. C’est pourquoi les États membres de l’UE se sont entendus au niveau politique pour prolonger ces sanctions de six mois supplémentaires. « Et c’est ce qui se passera aussi au niveau technique », a déclaré la chancelière à Bruxelles.