Auparavant, Mme Merkel et M. Trump avaient eu un échange téléphonique sur la situation en Syrie.

La chancelière fédérale Angela Merkel et le président américain Donald Trump appellent la Russie à mettre fin à sa participation au bombardement de la Ghouta orientale. Ils demandent également à la Russie d’user de son influence sur le régime de Bachar Al-Assad pour qu’il mette fin aux offensives à l’encontre de zones civiles.

Mme Merkel et M. Trump exigent en outre que le régime syrien soit traduit en justice pour la nouvelle dégradation de la situation humanitaire dans la Ghouta orientale, tant en ce qui concerne l’emploi d’armes chimiques par l’armée syrienne que les attaques à l’encontre de civils et le blocage de l’aide humanitaire.

Le 24 février 2018, le Conseil de sécurité des Nations Unies avait adopté à l’unanimité une résolution sur la situation en Syrie. Celle-ci appelle toutes les parties au conflit en Syrie à instaurer un cessez-le-feu d’au moins 30 jours destiné notamment à distribuer de l’aide humanitaire et à permettre des évacuations dans les zones en proie aux affrontements.

Le cessez-le-feu de cinq heures n’est qu’une première étape

Pour les habitants en détresse de la Ghouta orientale, une trêve humanitaire quotidienne de cinq heures ne peut « pas être plus qu’une première étape ». C’est ce que le ministre fédéral des Affaires étrangères avait fait savoir par téléphone à son homologue russe Sergueï Lavrov. M. Gabriel avait fermement insisté pour que toutes les parties mettent en œuvre la résolution adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies et permettent un cessez-le-feu immédiat en Syrie.

Auparavant, la chancelière fédérale et le président français Emmanuel Macron avaient appelé le président russe Vladimir Poutine à permettre l’acheminement de l’aide humanitaire dans la Ghouta orientale, soumise à un « degré de violence sans précédent ». La Russie dispose des moyens nécessaires pour « ramener le régime syrien à la raison », avaient-ils affirmé.