Il a annoncé que l’on continuerait de plaider en faveur de l’arrêt de la procédure à l’encontre de la jeune femme de 33 ans.

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Sigmar Gabriel s’est lui aussi exprimé au sujet de la libération de Mme Tolu : « C’est non seulement une bonne nouvelle, mais aussi un immense soulagement », a-t-il déclaré. « Je crois que nous tous en Allemagne, et moi personnellement, nous réjouissons avec Mesale Tolu de la décision du tribunal. » Cela ne signe pas encore la fin de la procédure, mais c’est un premier grand pas, selon le ministre.

Un tribunal d’Istanbul a décidé lundi (18 décembre) que la ressortissante allemande d’origine turque serait libérée sous conditions de sa détention provisoire, plus de sept mois après son arrestation. Mme Tolu n’est cependant pas autorisée à quitter la Turquie. La procédure pour appartenance à une organisation terroriste visant la journaliste et 17 accusés turcs suit son cours.

La détention, un grand poids

Ces sept mois d’emprisonnement ont représenté un grand poids pour Mme Tolu et sa famille, comme l’a déclaré la porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères, Maria Adebar, lors de la conférence de presse gouvernementale. « Notre bonheur n’est pas sans nuages, car nous apprenons qu’elle n’est pas autorisée à quitter la Turquie », a ajouté Mme Adebar. Mme Tolu s’est vu notifier une obligation de déclaration. Le gouvernement fédéral poursuivra son engagement en faveur de l’abandon des poursuites contre la journaliste.

Le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert a ajouté que la chancelière fédérale s’était engagée aussi bien en faveur de Deniz Yücel que de Mesale Tolu et de Peter Steudtner. Cette libération est considérée comme une étape positive. L’implication du gouvernement fédéral ne faiblit en aucun cas.

Depuis la tentative de coup d’État en Turquie au milieu de l’année dernière, l’évolution du pays en matière d’état de droit préoccupe l’Allemagne ainsi que d’autres membres de l’Union européenne. Le gouvernement fédéral n’a eu de cesse de réclamer la libération des ressortissants allemands détenus pour des raisons inexplicables. Il continue dans le même temps d’user des canaux à sa disposition pour maintenir le dialogue avec la Turquie.