La stratégie Intelligence artificielle a été établie sur la base de points clés qui avaient été adoptés en conseil des ministres fédéral le 18 juillet 2018.

L’intelligence artificielle assure la prospérité

La chancelière fédérale Angela Merkel veut faire de l’Allemagne et de l’Europe les leaders mondiaux de l’intelligence artificielle. « L’Allemagne et l’Europe doivent à l’avenir être les sites de pointe de l’intelligence artificielle », a-t-elle déclaré le 13 novembre 2018 lors de son interview avec t-online.de.

« Notre prospérité future en dépend de façon essentielle, tout comme de la question de savoir si nous pourrons défendre nos valeurs européennes de dignité de chaque être humain et de protection de la sphère privée à l’ère numérique, et de quelle façon », a souligné la chancelière.

Le ministre fédéral de l’Économie Peter Altmaier a en outre déclaré à Potsdam : « Nous voulons que les petites et moyennes entreprises d’Allemagne tournées vers l’exportation soient des pionnières de la transformation numérique, car cela nous permet d’obtenir des avantages en matière de productivité ainsi qu’une croissance économique de près de 1,3 % supplémentaires. C’est plus que ce qu’ont permis toutes les autres grandes innovations de base depuis l’invention de la machine à vapeur. »

Continuer de promouvoir la recherche

En matière de recherche sur l’intelligence artificielle, l’Allemagne fait d’ores et déjà partie du groupe de tête au niveau international. Cette base de recherche doit encore être renforcée. Cependant, l’Allemagne doit avant tout s’améliorer dans le transfert vers des applications industrielles.

À l’horizon 2025, la Fédération entend consacrer au total quelque 3 milliards d’euros à la mise en œuvre de cette stratégie. Les fonds doivent surtout être affectés à la recherche. Le gouvernement fédéral part du principe que les investissements privés s’élèveront à un montant équivalent, ce qui fait que 6 milliards d’euros supplémentaires en tout seront investis d’ici à 2025.

« Nous allons constituer et mettre en réseau des pôles de recherche », a précisé Mme Merkel, ajoutant que ce réseau se pencherait, aux côtés de la France, sur les répercussions de l’intelligence artificielle dans le monde du travail, dans le domaine de la protection des données et dans celui de l’accessibilité des données.

Fixer des objectifs

La stratégie IA décrit les principaux objectifs du gouvernement fédéral et nomme douze domaines d’action dotés de mesures concrètes ainsi que des mandats d’action et de vérification. Elle a désormais été adoptée par le conseil des ministres.

Avec la stratégie Intelligence artificielle, le gouvernement fédéral poursuit trois objectifs principaux :

• L’Allemagne et l’Europe doivent devenir des sites majeurs du développement et de l’application des technologies de l’AI. Il faut assurer la compétitivité de l’Allemagne.
• La stratégie doit permettre de garantir un développement et une utilisation de l’IA responsables et tournés vers l’intérêt collectif.
• L’IA doit être incorporée à la société sur les plans éthique, légal, culturel et institutionnel dans le cadre d’un vaste dialogue social et d’une politique active.

Planifier le progrès

Pour ce faire, le gouvernement fédéral prendra une série de mesures concrètes.
Le gouvernement veut en particulier

• renforcer la recherche,
• accélérer le transfert des résultats de recherche vers le secteur économique,
• créer des infrastructures de données en tant que base centrale des applications de l’IA,
• accroître la disponibilité de spécialistes et d’experts,
• façonner activement le changement structurel des entreprises, du marché du travail et des administrations,
• créer de bonnes conditions générales pour l’application éthique de l’intelligence artificielle,
• aménager la coopération européenne et internationale dans les thèmes liés à l’IA et
• mener et promouvoir le dialogue social sur les opportunités et les répercussions de l’IA.

La stratégie pour l’intelligence artificielle est une composante cruciale de la stratégie de mise en œuvre de la transformation numérique du gouvernement fédéral.