Guerre civile en Syrie
Angela Merkel a condamné à nouveau « avec la plus grande fermeté » l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Selon elle, de lourds indices donnent à penser que le régime syrien en porte la responsabilité. Mme Merkel a déploré que la réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies n’ait abouti à aucun résultat.
Temps de lecture: 1 min.
« Tous les marqueurs indiquent qu’il y a eu utilisation d’armes chimiques », a déclaré la chancelière allemande lors d’une conférence de presse tenue à Meseberg, près de Berlin. Concernant la responsabilité du régime de Bachar Al-Assad, Mme Merkel a souligné qu’il existe de « lourds indices » et ajouté que ceux-ci « pointent en direction du régime syrien ». Toutes les autres évaluations doivent désormais partir de cette base, a-t-elle relevé.
Une réunion en urgence des Nations Unies sans résultat
La chancelière fédérale a dit regretter que l’on ne soit pas parvenu au sein du Conseil de sécurité à un accord concernant la proposition américaine de charger « une institution de l’ONU d’enquêter sur place, immédiatement et directement ».
Auparavant, le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Seibert, avait condamné sans appel l’attaque à l’arme chimique commise en Syrie et qualifié d’« atroce et odieuse » l’attitude de la Syrie, ajoutant que cette violation des règles élémentaires du droit international humanitaire ne devait pas rester impunie et que les responsables devaient rendre des comptes.
L’utilisation d’armes chimiques rappelle l’attaque du 4 avril 2017 contre la ville syrienne de Khan Cheikhoun, au cours de laquelle de nombreux habitants avaient été tués ou blessés. Toutes les enquêtes menées jusqu’à présent indiquent une responsabilité du régime syrien.
La Russie doit s’acquitter de sa responsabilité
Le porte-parole du gouvernement fédéral a souligné que la Russie, l’un des principaux alliés de Bachar Al-Assad, devait renoncer à bloquer le Conseil de sécurité et contribuer à faire la lumière sur cette affaire. « La Russie est membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies et, en tant que tel, elle porte une haute responsabilité », a-t-il estimé.