Inquiétude liée à la politique de sécurité

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Armes nucléaires en Russie Inquiétude liée à la politique de sécurité

Le gouvernement fédéral est préoccupé par l'introduction et le développement de nouveaux systèmes d'armes en Russie. Lors de son discours à la nation, le président Vladimir Poutine a également présenté le nouvel arsenal nucléaire de son pays. L'inquiétude se propage en raison des doutes quant au respect des accords internationaux sur le contrôle des armements.

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« Cela va de la violation flagrante du droit international avec l'annexion de la Crimée jusqu'au contournement délibéré d'accords sur le contrôle des armements, en passant par les gestes d'intimidation à l'égard de pays voisins, y compris d’ordre militaire », a souligné le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert devant la presse à Berlin, faisant référence au discours de M. Poutine du 1er mars.

Concernant la situation actuelle en Syrie, il a déclaré : « L’utilisation de systèmes d'armes russes en Syrie nous préoccupe tout particulièrement. » Au vu de la situation terrible dans laquelle se trouve la population civile syrienne, il n'y a pas lieu d'être fier des avancées en matière d'armes et de leur utilisation sur place, bien au contraire.

Dialoguer même dans les moments difficiles

La Russie a le devoir de dissiper clairement les doutes existants quant au respect des accords internationaux. « Il lui incombe de contribuer à créer de toute urgence un cadre permettant la tenue de discussions sur le contrôle des armements et le désarmement. À cet égard, les déclarations d'hier de M. Poutine n'ont été d’aucune aide », a souligné M. Seibert. « Le reproche selon lequel nous ne sommes pas à l'écoute de la Russie n'est pas du tout fondé : nous poursuivons le dialogue avec Moscou, y compris sur des sujets difficiles comme l'Ukraine ou la Syrie. » Il appartient désormais à la Russie d’user des propositions de dialogue existantes à bon escient.

« Dans ce contexte, le discours d'hier n’a servi à rien du tout », a insisté M. Seibert. « Les déclarations sur le stationnement de la défense antimissile balistique de l’OTAN - qui est du reste purement défensive - dépassent à nos yeux tout entendement. » L'OTAN a de nouveau clairement dit que cette défense antimissile n'était pas dirigée contre la Russie. Cela a été communiqué sans équivoque à la Russie à plusieurs reprises et cela se retrouve dans les communiqués officiels de l'OTAN.

Rôle de l'OTAN et politique nucléaire de l'Allemagne

Il va sans dire que l'OTAN doit débattre des risques pour la sécurité de l'Alliance et trouver une réponse appropriée. L'Allemagne participe également à ce débat.

Ces concertations ont déjà été à l'ordre du jour des deux sommets de l'OTAN à Varsovie et au Pays de Galles lors desquels l'Alliance a réitéré sa double approche, à savoir le renforcement de sa capacité de défense avec dans le même temps une main tendue au dialogue avec la Russie.

Cela fait longtemps déjà que le gouvernement fédéral plaide en faveur de l'objectif « Global Zero », c'est-à-dire une renonciation totale et vérifiable aux armes nucléaires à l'échelle mondiale. Le terme « Global Zero » figure également dans les documents de référence de l'OTAN. Dès le sommet de l'OTAN de Chicago en 2012, l'Alliance avait affirmé son engagement en faveur de cet objectif.

Toutefois, certains États continuaient de considérer les armes nucléaires comme un moyen de dissuasion dans les conflits militaires, et ce, dans un contexte sécuritaire en très nette mutation. Tant qu’il en est ainsi et que cela constitue une menace pour l'Allemagne et l'Europe, il ne saurait être question de renoncer à une politique de dissuasion nucléaire, a expliqué M. Seibert. L'OTAN joue ici ce rôle pour nous.