Au vu de l'intervention turque et de la situation humanitaire choquante à de nombreux endroits, le gouvernement fédéral réclame qu'il soit mis fin à la violence en Syrie. Le chemin vers une solution politique passe par les pourparlers de Genève sous l'égide des Nations Unies, a déclaré le porte-parole du gouvernement fédéral M. Seibert.
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Le gouvernement fédéral apporte son soutien à ces négociations.
En tant que partenaire de l'OTAN et voisin direct de la Syrie, la Turquie est tout particulièrement touchée par les violents affrontements en Syrie, a souligné le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert lundi en conférence de presse gouvernementale.
Les succès remportés en commun dans la lutte contre l'État islamique ne doivent pas être mis en péril. « La Syrie a donc besoin à présent que la violence cesse et que des efforts de stabilisation soient fournis », a souligné M. Seibert. Pour cela, une solution politique est nécessaire. Le chemin pour y parvenir passe par les pourparlers de paix sous l’égide des Nations Unies, selon lui. « Nous voulons tout faire pour promouvoir et soutenir ce cycle de négociations », a-t-il déclaré.
La porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères, Maria Adebahr, a également souligné que, compte tenu de la confrontation militaire qui comporte des risques incalculables, la dernière chose dont a besoin la Syrie actuellement, c'est d'une nouvelle confrontation militaire. « C'est pourquoi nous avons de nouveau vigoureusement appelé à faire avancer le processus politique dès à présent », a-t-elle expliqué. L’occasion en sera donnée en fin de semaine, à Vienne, avec la nouvelle session de pourparlers de paix sur la Syrie.
Steffen Seibert a salué le fait que le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunisse aujourd'hui (22 janvier 2018) pour faire le point sur la situation en Syrie. « C'est une bonne chose qu'à cette occasion, il aborde également tout particulièrement la situation humanitaire », a-t-il ajouté.
La situation humanitaire en Syrie est de toute part choquante et en partie désespérée. Cela vaut aussi pour la province d'Idleb dans laquelle séjournent des millions de personnes ayant fui la région d'Alep dévastée par le conflit et qui ont été rattrapées par la guerre et les actes de violence du régime de Damas, selon Steffen Seibert.
La région de la Ghouta orientale aux portes de Damas est également touchée. Cela fait plusieurs années qu'elle est assiégée, coupée de l'aide humanitaire et dans une situation désespérée.
Le Conseil de sécurité des Nation Unies se réunit aussi pour discuter des actions du gouvernement turc, a déclaré Mme Adebahr. Le gouvernement fédéral espère que les membres du Conseil seront à la hauteur de leur responsabilité pour ne pas augmenter davantage les risques inhérents au conflit.