« Ensemble, nous nous sommes engagés sur la bonne voie en Allemagne »

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Déclaration de politique générale du chancelier fédéral Olaf Scholz « Ensemble, nous nous sommes engagés sur la bonne voie en Allemagne »

En amont du sommet UE-ASEAN et du Conseil européen, le chancelier fédéral Olaf Scholz a jeté un regard rétrospectif sur l’année 2022 jusqu’à présent dans sa déclaration de politique générale. L’Ukraine a résisté à l’agression russe, et l’Allemagne et l’Europe ont également relevé le défi, a-t-il déclaré.

7 Min. Lesedauer

Le chancelier fédéral Olaf Scholz s’exprime au Bundestag

Le chancelier fédéral Olaf Scholz lors de sa déclaration de politique générale au Bundestag : « Nous sommes unis et nous ne laissons personne de côté. »

Foto: Gouvernement fédéral/Trutschel

« Les thèmes à l’ordre du jour du Conseil européen de demain reflètent la gravité de la situation dans laquelle Vladimir Poutine a plongé notre continent », a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz mercredi lors de sa déclaration de politique générale précédant son déplacement à Bruxelles. Il a jeté un regard en arrière sur l’année 2022 jusqu’à présent : la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine représente à ses yeux un tournant pour l’Europe et le monde. Le chancelier a souligné que les Ukrainiens étaient unis, et que l’Allemagne et l’Europe se tenaient fermement à leurs côtés.  

Le président russe Vladimir Poutine a fait une erreur fondamentale de calcul et a sous-estimé la cohésion de l’Europe et de l’Occident démocratique, a affirmé M. Scholz. « M. Poutine s’est trompé : sur le courage des Ukrainiennes et des Ukrainiens. Sur l’Europe. Sur nous-mêmes et sur la nature de nos démocraties. Sur notre détermination à nous opposer à la folie des grandeurs et à l’impérialisme. Voilà la véritable histoire de cette année. »

Soutien à l’Ukraine pendant l’hiver

Ce soutien à l’Ukraine se poursuivra « et ce, aussi longtemps qu’il sera nécessaire », a déclaré le chancelier fédéral. Lors du Conseil européen, on ne se concertera pas seulement sur la manière dont l’Union européenne peut aider l’Ukraine à passer l’hiver, mais aussi sur les moyens financiers dont le pays aura besoin l’année prochaine. Pour 2023, l’UE mettra à la disposition de l’Ukraine 18 milliards d’euros supplémentaires d’aide financière extraordinaire, a-t-il indiqué. « Le travail sur le plan Marshall pour la reconstruction à long terme de l’Ukraine progresse également », a poursuivi M. Scholz. 

Renforcement la défense de l’Allemagne, de l’Europe et de l’OTAN 

« La guerre d’agression menée par la Russie représente un défi pour la cohésion interne de l’Union européenne. Mais nous avons également relevé ce défi, ensemble et avec force », a souligné le chancelier. En effet, l’Allemagne, l’Europe et l’OTAN ont redéfini leur politique de défense au cours des derniers mois, a-t-il rappelé.

L’Allemagne a entrepris de nombreux efforts dans ce sens. Le chancelier a cité en exemple le fonds spécial de 100 milliards d’euros pour la Bundeswehr qui permet « le plus grand investissement dans notre armée fédérale depuis sa création » et l’initiative allemande de bouclier antimissile. Pour le chancelier, il est clair que « par toutes ces mesures, nous ne renforçons pas seulement la sécurité de nos amis et alliés, mais en même temps aussi notre propre sécurité ».

De grands progrès en matière de sécurité énergétique

Le chancelier a également évoqué les grands progrès réalisés en matière de sécurité énergétique. Rien n’en témoigne aussi clairement que le lancement du premier terminal flottant de gaz naturel liquéfié (GNL) samedi prochain à Wilhelmshaven. D’autres terminaux suivront prochainement. M. Scholz a remercié tous les ouvriers et ingénieurs qui ont accompli cette formidable tâche en un temps record : « C’est aussi grâce à eux que nous pourrons traverser l’hiver dans de bonnes conditions cette année. » 

Ensemble, cela signifie avant tout : ensemble en Europe 

Le chancelier a souligné que jamais l’Europe n’avait coopéré aussi étroitement sur les questions énergétiques : on s’est mis d’accord sur des objectifs communs d’économie d’énergie, sur l’amortissement des prix élevés de l’électricité et il est aussi prévu d’acheter du gaz en commun. 

Toutefois, il a également souligné qu’il n’y avait pas de solutions simples et immédiates : « Par exemple, nous ne pouvons pas intervenir sur les prix de telle sorte qu’il y ait ensuite trop peu de gaz livré en Europe. » Ce constat est également important dans le contexte du travail de concertation que le Conseil Énergie de l’UE a poursuivi mardi. Il a ajouté : « Je suis certain que nous parviendrons à une bonne entente pragmatique. »

La guerre de Vladimir Poutine accélère la transition vers les énergies renouvelables

M. Scholz a mis l’accent sur le passage aux énergies renouvelables. Il est désormais clair que les énergies renouvelables ne sont pas seulement nécessaires en raison de la crise climatique, mais aussi pour notre sécurité, « pour que plus jamais nous ne soyons trop dépendants de quelques fournisseurs ». Pour ces deux raisons, le gouvernement fédéral travaille à faire de l’Europe le premier continent climatiquement neutre et s’engage à atteindre des objectifs ambitieux dans le cadre du paquet « Ajustement à l’objectif 55 » de l’UE. 

La guerre de Vladimir Poutine donne un nouvel élan au processus d’élargissement de l’UE 

À la veille de la réunion du Conseil européen à Bruxelles, M. Scholz a une nouvelle fois souligné qu’il était important que la Bosnie-Herzégovine devienne également candidate à l’adhésion à l’UE cette semaine : « Il est dans l’intérêt de l’Allemagne et de l’Europe que les Balkans occidentaux fassent partie de l’UE. » Il a affirmé qu’il lui tenait particulièrement à cœur que le processus d’adhésion des six États des Balkans occidentaux progresse. Les conflits du passé ne sont certes pas résolus, mais ils peuvent être surmontés : « Le progrès vers une adhésion à l’UE est possible ! » La voie de l’adhésion a également été ouverte en juin à l’Ukraine, au Moldova et, à terme, à la Géorgie. 

De même, il serait dans notre intérêt que la Croatie fasse partie de l’espace Schengen à partir de 2023, selon M. Scholz. Pour la Roumanie et la Bulgarie, le moment n’est pas encore arrivé, mais elles suivront rapidement, selon le chancelier : « Nous devons continuer à progresser sur cette voie », a-t-il martelé.

Le rôle de l’Europe dans le monde du XXIe siècle

En amont du premier sommet UE-ASEAN, le chancelier fédéral a souligné la grande importance de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est. « Ensemble, les dix pays de l’ASEAN comptent 670 millions d’habitants ; nous, dans l’UE, sommes 450 millions », a-t-il rappelé. « Ces chiffres énormes montrent à eux seuls que l’idée d’une ère bipolaire où tout tournerait autour des États-Unis et de la Chine ne reflète pas la réalité mondiale. »

Et pourtant, il n’y a aucun doute sur le rôle central que jouent les États-Unis pour l’Europe, a souligné M. Scholz : « Les Européens sont liés à notre principal partenaire mondial, les États-Unis, par de multiples valeurs et intérêts communs. » 

Mais la Chine est également importante pour l’Europe en tant que partenaire économique et commercial, a ajouté le chancelier. Un « découplage » ou même une « démondialisation » ne sont pas des solutions, même si l’on porte un regard différent sur certaines situations. L’Allemagne et l’Europe s’engagent en faveur d’un ordre international fondé sur des règles. Le chancelier a affirmé être d’accord avec le président Xi Jinping sur le fait que « la menace d’utiliser des armes nucléaires est déjà inadmissible » et que « le recours aux armes nucléaires franchirait une ligne rouge que l’humanité a tracée avec raison ».

Le monde du XXIe siècle sera un monde multipolaire

Pour trouver des solutions aux grands problèmes mondiaux tels que la protection du climat, les pandémies, la biodiversité ou la transformation numérique, l’Allemagne et l’Europe ont encore besoin de « partenariats étroits basés sur la confiance » avec de nombreuses régions du monde. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les pays émergents d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes, selon le chancelier.

C’est pourquoi il a notamment profité de l’ensemble de la présidence allemande du G7 pour plaider en faveur de la création d’un Club climat international ouvert et coopératif, afin de faire progresser la protection du climat à l’échelle mondiale. « Le fait que le G7 ait formellement adopté le cadre de ce club en début de semaine représente une conclusion réjouissante de notre présidence », a déclaré M. Scholz. Nous allons maintenant aborder rapidement d’autres États afin que le Club climat conduise à des efforts conjoints de lutte contre le changement climatique.

À la fin de son discours, M. Scholz a évoqué une nouvelle fois la terrible guerre d’agression menée par la Russie, dont personne ne souffre autant que les Ukrainiens, et a affirmé : « Nous nous tenons fermement à leurs côtés. »

Mais cette guerre a également placé l’Allemagne devant d’énormes défis. La bonne nouvelle, c’est que nous avons relevé ces défis et que nous nous sommes engagés ensemble sur la bonne voie en Allemagne : « Nous sommes unis et nous ne laissons personne de côté », a-t-il déclaré.