À Prague, l’Europe s’est encore rapprochée

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Le chancelier était au Conseil européen informel de Prague À Prague, l’Europe s’est encore rapprochée

Lors du Conseil européen informel de Prague, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne ont échangé sur le soutien à l’Ukraine. Ils ont en outre débattu de ce qui peut être entrepris face aux prix élevés de l’énergie. Le chancelier fédéral avait précédemment pris part à la première réunion de la Communauté politique européenne.

4 Min. Lesedauer

Le chancelier fédéral Scholz fait une déclaration à la presse à Prague

Le chancelier fédéral Olaf Scholz à l’issue du Conseil européen informel de Prague

Foto: Gouvernement fédéral/Köhler

Lors de la conférence de presse qui a suivi le Conseil européen informel à Prague, le chancelier fédéral Olaf Scholz a martelé : « Aucun d’entre nous n’accepte les tentatives grossières de la Russie pour s’arroger des régions de l’Ukraine au mépris du droit international. Les résultats de ces pseudo-référendums sont pour nous nuls et non avenus. » Les pays européens soutiennent l’Ukraine dans sa défense de souveraineté et d’intégrité territoriale. Il y a à ce sujet une bonne nouvelle : « Les besoins financiers criants de l’Ukraine sont pratiquement couverts pour cette année », selon le chancelier. L’UE et ses membres y ont notamment contribué de façon décisive, à hauteur de plusieurs milliards d’euros.

Le chancelier fédéral a lancé, conjointement avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, des invitations à une conférence d’experts à Berlin le 25 octobre. Cet événement aura pour objet le développement d’outils adaptés pour aider l’Ukraine sur le long terme, car la reconstruction du pays sera une tâche intergénérationnelle.

L’Europe est solidaire dans la crise

Les discussions sur les prix de l’énergie bien trop élevés ont constitué un autre thème de la réunion. Les ministres de l’Énergie s’étaient accordés la semaine précédente sur un programme d’urgence commun pour faire baisser les tarifs européens de l’électricité. Ce train de mesures va à présent être mis en œuvre à l’échelon national.

Par ailleurs, les ministres des Finances de l’UE se sont entendus sur le plan REPowerEU, « un plan par lequel nous mettons à disposition plus de 200 milliards d’euros », a précisé M. Scholz. Cela permet de pousser les investissements dans le secteur de l’énergie afin d’assurer durablement l’indépendance européenne vis-à-vis des importations d’énergie russes.

600 milliards tirés du programme Next Generation

Le chancelier a clairement rappelé que l’Europe disposait d’une très grande puissance financière pour combattre la crise. Jusqu’à présent, seul un cinquième environ des moyens dévolus à l’ambitieux plan Next Generation EU, adopté sous la présidence allemande du Conseil de l’UE, a été utilisé. « Il reste donc encore 600 milliards d’euros à disposition pour surmonter la crise », a conclu Olaf Scholz.

Ces 600 milliards, complétés par des ressources nationales, représentent une « puissante contribution européenne pour contrer les tentatives de M. Poutine de faire mettre un genou à terre à l’Europe avec un chantage à l’énergie », a affirmé le chancelier.

Olaf Scholz a répété que l’Allemagne, avec 200 milliards d’euros, agissait dans le même cadre que d’autres pays européens, cette somme étant nécessaire pour les citoyennes et les citoyens, les retraités, les familles et les entreprises. Le programme allemand s’accorde avec les mesures prises dans d’autres États d’Europe.

Parmi les possibles mesures de lutte à l’échelle européenne contre la crise énergétique, il a été convenu que les ministres de l’Énergie pèsent bien les avantages et inconvénients des propositions déjà émises. Sur cette base, les débats se poursuivront ensuite lors du prochain sommet européen, qui se tiendra à Bruxelles dans à peine deux semaines.

Se réunir en Europe sur un pied d’égalité

La veille avait eu lieu la première réunion de la Communauté politique européenne. Cette dernière s’est révélée être un très bon format de dialogue, selon le chancelier fédéral : « Toute l’Europe s’y est réunie sur un pied d’égalité pour échanger sur les principaux dossiers de notre époque : sécurité, approvisionnement énergétique, climat, économie. Et pour organiser la coopération. Et ceux que l’on n’entend pas si souvent étaient aussi présents autour de la table. C’est également là une conséquence du tournant historique. » Il y a volonté de poursuivre à l’avenir la coopération au sein de ce forum. La prochaine rencontre est prévue dans six mois au Moldova.

Sécurité, stabilité et prospérité sur le continent européen

La Communauté politique européenne (CPE) entend promouvoir le dialogue politique et la coopération dans l’intérêt européen global. L’objectif est de renforcer la sécurité, la stabilité et la prospérité sur le continent européen. Sa première réunion a rassemblé les dirigeants des pays membres de l’Union européenne ainsi que de pays tiers européens.

Outre les 27 pays de l’Union européenne étaient également conviés les candidats à l’adhésion à l’UE (Albanie, Monténégro, Macédoine du Nord, Moldova, Serbie, Turquie, Ukraine), les potentiels candidats à l’adhésion (Bosnie-Herzégovine, Géorgie, Kosovo) ainsi que l’Arménie, l’Azerbaïdjan, l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la Suisse et le Royaume-Uni. Le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen comptent aussi parmi les participants. La CPE, en tant que format de coordination politique, ne remplace aucun des organisations, structures ou processus existants et ne vise pas à en créer de nouveaux. Elle ne remplace pas, notamment, le processus d’adhésion à l’UE.

La Communauté politique européenne – en quoi ce forum est-il important ?
Comme le montre la guerre d’agression russe, une politique étrangère bien coordonnée et fondée sur des valeurs est la condition essentielle d’une Europe géopolitique. L’Union européenne doit donc se doter d’une assise plus vaste. C’est ce qui sera fait désormais avec des rencontres régulières de tous les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne, au sein du nouveau forum qu’est la Communauté politique européenne.