Réunion extraordinaire de l’UE sur l’Ukraine

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Intense diplomatie de crise Réunion extraordinaire de l’UE sur l’Ukraine

La situation en Ukraine reste préoccupante. La chancelière fédérale Angela Merkel participera donc le jeudi 6 mars à Bruxelles à une réunion extraordinaire des chefs d’État ou de gouvernement de l’Union européenne. Le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk y assiste lui aussi.

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Le 16 juin 2004, les drapeaux des États membres de l’Union européenne ornent l’entrée du bâtiment Justus Lipsius, siège du Conseil de l’Union européenne à Bruxelles. Les chefs d’État ou de gouvernement sont résolus à trouver un accord.

Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne discutent à Bruxelles de la situation en Ukraine.

Photo : picture-alliance / dpa

Auparavant, le gouvernement fédéral s’est concerté intensivement avec ses partenaires européens et le gouvernement américain. Ainsi Angela Merkel s’est-elle entretenue mardi soir (4 mars) au téléphone avec le président américain Barack Obama.

Au cours de cet entretien, les deux dirigeants ont constaté une large unité de vues tant dans leur évaluation des événements récents que dans les conséquences à en tirer. Ils ont convenu de rester en contact et de continuer de se concerter étroitement sur la question.

Missions d’enquête

Le gouvernement fédéral se félicite des premiers pas accomplis concernant une mission d’enquête (« fact finding ») avec l’envoyé spécial de l’ONU, Robert Serry. Celui-ci se trouve sur place dans la péninsule ukrainienne de Crimée. En outre, la Bundeswehr fournit deux observateurs militaires non armés dans le cadre d’une mission d’observation de l’OSCE.

À l’invitation de l’Ukraine se tient, du 5 au 12 mars 2014, une « organisation volontaire de visites en vue de dissiper des inquiétudes au sujet d’activités militaires », conformément au paragraphe 18 du Document de Vienne 2011 sur les mesures de confiance et de sécurité.

Soutien de l’armée allemande sur place

Le gouvernement ukrainien s’est adressé à l’ambassade d’Allemagne à Kiev pour demander de l’aide pour soigner des blessés ukrainiens. Il s’agit, à l’heure actuelle, de 50 personnes qui ont été blessées au cours des heurts sur la place Maïdan à Kiev.

La Bundeswehr a été chargée d’évaluer sur place, à Kiev, avec une équipe médicale, l’état de santé de ces blessés afin de les préparer en vue de leur transfert en Allemagne.

Réunion extraordinaire de l’UE le 6 mars

Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a convoqué la réunion de ce jeudi uniquement pour discuter de la situation actuelle en Ukraine. Il ne s’agit pas d’un Conseil européen mais d’une réunion des chefs d’État ou de gouvernement de l’UE.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, y participeront également. Au début de cette réunion, les chefs d’État ou de gouvernement rencontreront le premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk.

Rencontre des ministres des Affaires étrangères à Paris

Pour la première fois depuis l’escalade de la crise en Crimée, les ministres des Affaires étrangères russe et américain ont rendez-vous mercredi (5 mars) à Paris. Outre MM. Lavrov et Kerry, plusieurs ministres européens des Affaires étrangères, dont M. Steinmeier, prennent part à l’Élysée à une conférence, prévue depuis un certain temps déjà, sur la situation au Liban. Il y sera vraisemblablement question aussi de la crise ukrainienne.

Processus politique et diplomatique

Le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert a déclaré à Berlin que seul un processus politique et diplomatique fondé sur le dialogue et la compréhension pouvait amener une sortie de crise. Par ailleurs, il a insisté sur le fait que toutes les parties devaient faire preuve de retenue et constaté que « s’il doit y avoir un processus diplomatique, il est essentiel de faire tout ce qui peut contribuer à stabiliser l’Ukraine et d’éviter tout ce qui peut la déstabiliser ». Par conséquent, la Russie elle aussi doit renoncer à tout ce qui peut envenimer la situation.

M. Seibert a également rappelé que les responsables politiques ukrainiens devaient préserver la cohésion interne du pays. « Il devrait être possible pour chaque groupe de population de vivre ses spécificités ethniques et culturelles et de bénéficier de la protection de l’État », a-t-il affirmé.

Le gouvernement fédéral juge important de poursuivre le dialogue entretenu par la communauté internationale avec le gouvernement russe, et en particulier avec le président Vladimir Poutine. Afin d’intensifier le dialogue de toutes les parties prenantes, il faut créer un groupe de contact, a conclu le porte-parole du gouvernement allemand.

Violation du droit international

Les États du G7, c’est-à-dire l’Allemagne, les États-Unis, le Canada, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et le Japon, ainsi que les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen, ont adopté une déclaration condamnant la violation par la Russie de la Charte des Nations Unies et d’autres accords internationaux. Ils affirment dans cette déclaration soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

Steffen Seibert a encore une fois souligné l’importance de la souveraineté ukrainienne. « Du fait du comportement de la Russie, il existe en Crimée une situation qui est contraire aux accords internationaux auxquels la Russie a souscrit, une situation qui n’est pas acceptable. »

Dans le Mémorandum de Budapest de 1994, la Russie s’était engagée à respecter l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine dans ses frontières existantes. Le traité sur la flotte russe de la mer Noire de 1997 fixe les conditions de la présence des forces navales russes sur la péninsule de Crimée, au nord de la mer Noire.