Angela Merkel veut renforcer Schengen

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Visite du premier ministre roumain à Berlin Angela Merkel veut renforcer Schengen

L'Allemagne soutient les efforts déployés par la Roumanie pour devenir membre de l'espace Schengen. C'est ce qu'a déclaré la chancelière fédérale à l'issue de sa rencontre avec Dacian Cioloş. Elle s'est montrée critique quant aux prestations sociales fournies aux immigrants, dès lors qu'elles ne « reposent pas sur le travail ».

Temps de lecture: 3 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel reçoit le nouveau premier ministre roumain, Dacian Cioloș, à la Chancellerie fédérale

Pour la première fois à la Chancellerie fédérale : Dacian Cioloș, le nouveau chef du gouvernement roumain

Photo : Bundesregierung/Denzel

À l'issue de son entretien avec le nouveau premier ministre roumain, Dacian Cioloş, Angela Merkel a fait l'éloge de la bonne coopération entre les deux pays. Elle estime que la Roumanie est à bien des égards un partenaire très important, dans l'Union européenne comme au sein de l'OTAN, mais aussi du fait des liens affectifs de nombreux Allemands de Roumanie et de la minorité allemande en Roumanie.

La chancelière a souligné l'excellente qualité des relations économiques, qui devront d'ailleurs encore être développées, à condition que la Roumanie améliore son système juridique et son administration et qu’elle lutte contre la corruption. Dans ces domaines, de remarquables succès ont été remportés ces derniers temps, a constaté Mme Merkel.

Conserver et élargir Schengen

L'entrevue des deux responsables a porté en outre sur la protection des frontières extérieures de l'Union européenne et la question d'une juste répartition des charges entre les États membres de l'UE ainsi que sur les efforts déployés par la Roumanie pour entrer dans l'espace Schengen. Le projet Schengen est « de la plus haute actualité », a fait remarquer la chancelière. Il faut donc tout mettre en œuvre « pour que nous puissions réellement continuer à vivre la liberté de circulation à l'intérieur des frontières de l'espace Schengen ».

Angela Merkel a dit considérer Schengen comme un facteur propice à l'unification européenne et à la croissance économique de l'Europe. « Il faut donc à mon avis faire tout ce qui est en notre pouvoir pour conserver Schengen », a-t-elle déclaré, avant d'ajouter que les pays qui ne sont pas encore membres de Schengen à l'heure actuelle devaient avoir la possibilité de faire partie intégrante du système Schengen.

M. Cioloç a affirmé pour sa part que la Roumanie était, après l'Allemagne, le premier pays soutenant l'Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne (FRONTEX) et que, concernant la protection des frontières extérieures de l'UE, elle se comportait d'ores et déjà comme un pays Schengen.

Revoir les aides sociales

Lors du point de presse, la chancelière a également abordé les réflexions concernant des restrictions des prestations sociales pour les non-ressortissants UE. Tout travailleur roumain est le bienvenu en Allemagne, a-t-elle dit clairement. « Mais pour ce qui est du versement des prestations sociales qui ne reposent pas sur le travail, comme [demandé] dans la décision de la Cour fédérale du contentieux social, je suis d'avis moi aussi que l'on est en droit d'exiger de quelqu'un qu'il retourne dans le pays d'où il vient. »

Le fait qu'il existe des systèmes sociaux différents en Europe doit aussi se traduire dans la jurisprudence. Et la chancelière de constater : « Il nous faut donc trouver des issues. »

Violences à Cologne : envoyer des signaux clairs

Mme Merkel a qualifié encore une fois les agressions commises à Cologne dans la nuit de la Saint-Sylvestre d'« actes criminels répugnants », que l'Allemagne ne saurait tolérer. Elle a poursuivi en disant que ces exactions posaient également, au-delà de ce qui s'est produit à Cologne, des questionnements très graves. « Il convient donc de toujours vérifier si, concernant les obligations de quitter le territoire et les reconduites à la frontière, nous avons vraiment déjà fait tout ce qu'il faut pour envoyer des signaux clairs à ceux qui refusent de respecter notre ordre juridique. »